Alors qu’il se serait déjà vendu 500.000 exemplaires de la première génération, Amazon a dévoilé lundi une deuxième version de son livre électronique, le Kindle 2, qui confirme l’ambition du cyber-marchand pour la dématérialisation de la lecture.

Un an après avoir lancé son premier Kindle, le marchand en ligne Amazon a présenté officiellement lundi le Kindle 2, la nouvelle version de son livre électronique, plus léger avec un poids de moins de 300 grammes, et plus fin. Dotée d’un écran de 6 pouces (600 x 800 px) capable d’afficher 16 niveaux de gris avec son encre électronique, cette nouvelle version dispose d’une mémoire interne de 2 Go qui permet selon Amazon de stocker jusqu’à 1.500 livres, mais également des fichiers MP3, des documents PDF, DOC ou images.

La nouveauté la plus spectaculaire de cette nouvelle tablette est l’ajout de la synthèse vocale, qui permet au Kindle de « lire à haute voix » les textes affichés, tandis que les pages sont automatiquement tournées au fil de la lecture.

Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a expliqué que le Kindle 2 « reprend tout ce que nos clients nous disaient aimer sur la version originale, mais il est simplement plus fin, plus rapide, avec une batterie à la durée de vie plus longue, et capable de contenir des centaines de livres supplémentaires« .

Côté contenu, le Kindle peut accéder à des magazines, à journaux et mêmes des blogs, mais surtout à une bibliothèque numérique déjà riche de plus de 230.000 ouvrages téléchargeables, vendus 9,99 dollars pièce. Soit environ deux fois moins cher que la version papier qui exige des frais d’impression, de stockage, de livraison, ou de mise en rayon.

« Les lecteurs vont nous demander (un prix moins élevé), et ils ont raison. La chaîne d’approvisionnement est nettement plus économique que lorsqu’on imprime un livre papier« , reconnaît facilement Bezos.

L’exploit n’est pas tant d’en avoir pris conscience que d’avoir su convaincre les éditeurs de saisir l’opportunité quitte à fâcher les distributeurs traditionnels. 103 des 110 best-sellers du célèbre classement du New York TImes sont ainsi disponibles au catalogue. Pour y parvenir, Bezos a sorti ses feuilles de calcul Excel pour démontrer que le marché du livre traditionnel n’était pas canibaliser par le livre électronique, mais qu’ils venaient s’additionner. « Nous voyons que les gens qui achètent le Kindle continuent à acheter le même nombre de livres qu’avant« , argumente-t-il. Pour chaque livre papier vendu, Amazon vend 1,7 livre électronique.

Il faudra cependant attendre de voir si les consommateurs préfèreront l’achat d’un livre électronique grand format de type Kindle, ou s’ils préfèreront utiliser leur téléphone mobile, plus fatiguant à l’usage mais moins cher et plus facilement transportable.

Lancé le 24 février prochain aux Etats-Unis, le Kindle 2 sera vendu 359 dollars. Sa disponibilité en France n’est pas encore prévue.


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