C’est une grande femme qui est revenue sur Terre en ce début septembre 2017. Peggy Whitson, biochimiste, astronaute, commandante de la Station spatiale internationale et détentrice de nombreux records dans l’espace, est enfin de retour après 288 jours en orbite. L’occasion de rappeler l’importance de cette grande exploratrice de l’espace.

Son retour aura fait beaucoup moins de bruit médiatique que celui de Thomas Pesquet de notre côté de l’Atlantique, et pourtant, l’arrivée de Peggy Whitson sur Terre constitue un évènement d’envergure.

L’astronaute américaine et chercheuse en biochimie vient en effet de poser les pieds sur Terre après 288 jours passés en orbite dans la Station spatiale internationale (ISS). Un retour à la terre ferme qui est l’occasion de retracer le (très) riche parcours de l’Américaine, détentrice de multiples records.

C’est dans la soirée du dimanche 3 septembre que Peggy Whitson, accompagnée de son compatriote Jack Fischer et du Russe Fiodor Iourtchikhine, se sont posés dans les steppes du Kazakhstan, non loin de la ville de Jezkazgan. Elle a ainsi achevé sa troisième mission sur l’ISS, débutée en novembre 2016, après avoir effectué 4 623 orbites autour de la Terre et parcouru près de 197 millions de kilomètres.

Peggy Whitson, récupérée et portée par les équipes de la NASA lors de son retour à la terre ferme.

Peggy Whitson, récupérée et portée par les équipes de la Nasa lors de son retour sur la terre ferme (c) Nasa

665 jours dans l’espace, un record

Après avoir décroché son doctorat en biochimie en 1985, Peggy Whitson a travaillé plus de 10 ans pour la Nasa avant de déposer sa candidature pour devenir astronaute. Une nouvelle carrière débutée en 1996.

Sa première mission a lieu en 2002, lorsqu’elle passe 184 jours à bord de l’ISS — à l’époque où elle était constituée de seulement quatre modules — avant d’y retourner une seconde fois en 2008, pour 192 jours. Cette deuxième mission, qui vise à superviser l’expansion de la station, lui permet d’en devenir la première commandante de l’Histoire.

Ces trois voyages sont aussi l’occasion d’établir un nouveau record de temps cumulé dans l’espace, avec 665 jours passés la tête dans les étoiles, dépassant le précédent record de 534 jours, détenu par Jeff Williams. Aucun autre astronaute américain n’a passé autant de temps en orbite. Cette prouesse permet à Peggy Whitson d’occuper la huitième place au classement mondial des personnes ayant passé le plus de temps dans l’espace.

Le temps cumulé en orbite n’est pas le seul record brisé par la scientifique américaine de 57 ans. Elle est également la femme qui est restée le plus longtemps à bord de la Station sur un seul voyage — 288 jours, donc —, qui a effectué le plus de sorties extra-véhiculaires — 10, dont 6 sur le seul dernier voyage. Elle figure aussi en tête des records de sorties spatiales avec 60 heures et 21 minutes à son compteur. Seuls le Russe Anatoly Solovyev (16) et l’Américain Michael López-Alegría (10 pour 67h40) se placent devant elle sur le podium.

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Peggy Whitson, prenant la pose aux côtés d’une coupole à sept fenêtres, à bord de l’ISS. (c) Nasa

Un retour… avant un nouveau départ ?

Ces statistiques incroyables sont à l’image de la carrière de Peggy Whitson. Car au-delà du temps dans l’espace, la biochimiste américaine a également effectué de nombreuses recherches en apesanteur. Ses travaux se sont penchés, notamment, sur l’impact de la microgravité sur les yeux et les tissus pulmonaires, sur la physiologie des plantes, sur l’étude des anticorps pour améliorer la chimiothérapie ou encore, de manière plus insolite, sur des cultures de choux chinois.

À l’occasion de son retour, Peggy Whitson a répondu à quelques questions sur le site de la Nasa, confiant son impatience à l’idée de retrouver des toilettes normales et surtout de la pizza : « Ça fait un mois ou deux que c’est dans me tête, depuis que Jack [Fischer] a dit au sol que nous n’étions pas un lieu de livraison de pizza en plaisantant. »

Mais une chose est sûre : elle n’en a clairement pas fini avec l’espace, déclarant vouloir « continuer à travailler sur les programmes spatiaux » pour peut-être retrouver « la vue enchanteresse et paisible de notre Terre. »

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