Les rayons gammas sont invisibles à l’œil nu. Mais, certains instruments peuvent observer cette lumière puissante : une carte de la Nasa rassemble ces données, ce qui permet d’assister à ce feu d’artifice invisible.

C’est un feu d’artifice dans le ciel, qui nous est pourtant invisible : les rayons gamma, ou la source lumineuse la plus puissante qui soit. Mais, grâce au Fermi Gamma-ray Space Telescope, télescope spatial lancé en 2008 en orbite basse terrestre, il est possible de les observer. Il embarque à son bord le Large Area Telescope (LAT), capable de capter les rayons gamma — avec un balayage complet du ciel toutes les trois heures.

Le LAT peut détecter la lumière comprise entre 20 millions et 300 milliards d’électronvolts (voire davantage). En comparaison, le spectre de la lumière visible est situé… entre 0,7 et 2,2 électronvolts.

Les données comprises entre février 2022 et février 2023 sont disponibles en ligne pour les astronomes. C’est ce qui permet à la Nasa de diffuser, depuis le 15 mars, une carte animée de l’Univers où les rayons gammas sont visibles. Ils sont représentés par des ronds violets — que l’on peut voir « pulser ».

La carte animée de l'Univers. // Source : Nasa
La carte animée de l’Univers. // Source : Nasa

« De puissants jets de particules »

Sur cette carte animée, on observe essentiellement des blazars, une classe de quasars, qui correspondent à « des régions centrales de galaxies abritant des trous noirs supermassifs actifs qui produisent de puissants jets de particules dirigés presque directement vers la Terre », explique la Nasa. Ces jets produisent des particules de très haute énergie. Les ronds violets grandissent et rétrécissent à mesure que la lumière gamma émise par ces puissants objets augmente et réduit ; d’où ces pulsations.

Le rond jaune représente la trajectoire annuelle du Soleil et le trace orange au centre correspond à la Voie lactée — qui, elle aussi, émet des rayons gammas de manière « constante ».

La Nasa indique que le traitement du catalogue complet a pris 3 mois de traitement informatique, grâce à 1 000 nœuds répartis dans tout un parc d’ordinateurs au SLAC National Accelerator Laboratory, à Stanford. Ce type d’instruments, comme cette carte et la base de données qui l’a permise, a une utilité concrète pour étudier le passé du cosmos — ces blazars pouvant agir comme des phares de l’histoire cosmique.

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