C’est à Berlin, dans le quartier de Kreuzberg, que Google souhaitait ouvrir son campus allemand. Après Londres, Madrid, Sao Paulo, Séoul, Tel-Aviv et Varsovie, le septième campus du géant du web se veut être un lieu d’apprentissage pour les startups et les entrepreneurs, dans lequel Google souhaite apporter son savoir-faire, ses conseils et une sorte d’incubation. Cette position, censée faire rayonner le quartier et participer au statut de ville internationale de Berlin, n’est pas appréciée des voisins.
Un collectif de « personnes décentralisées qui souhaitent préserver leur espace de cette société qui pratique l’évasion fiscale et rêve d’un futur dystopique » s’est créé très peu de temps après l’annonce, début 2018. Nommé sobrement « Fuck Off Google », ce collectif n’a pas l’intention de laisser faire le géant de Mountain View. Et le 7 septembre 2018, il a associé l’action à la parole : ce qui semble être faux site du projet qui prétendait être le site officiel « hacké » a été mis en ligne et un groupe a occupé le lieu supposé avec des bannières… explicites. Plusieurs photos circulent sur le réseau social décentralisé Mastodon.
Malgré le petit fait d’armes numérique, la situation sur place a l’air d’avoir été prise en main par les forces de l’ordre, en nombre autour du lieu supposé du campus.
Au-delà de l’idéologie, ces militants craignent la gentrification du quartier, l’augmentation des loyers et la main-mise de Google sur la société. Le site officiel du projet de Google, Campus.co, est toujours en ligne.
Google campus in Kreuzberg #Berlin #Germany is occupied right now – more info here https://t.co/lk2iIi7Gyq also the project website has been taken over https://t.co/yjhNk8ksWH
— Tactical Tech (@Info_Activism) September 7, 2018
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