Chaque année, l’association de défense des intérêts de l’industrie du cinéma aux USA sort un rapport actualisé des espaces en ligne qui sont considérés comme des plaques tournantes du piratage. L’édition 2017 est publiée.

C’est un rapport qui ne mentionne ni Torrent9 ni Extreme-Download, sans doute trop petits pour retenir l’attention d’Hollywood. C’est un rapport qui ne cite pas non plus T411 et Zone-Téléchargement, autrefois les poids lourds du piratage en France, mais dont la course s’est achevée respectivement fin juin 2017 et fin novembre 2016, lorsque la police a provoqué leur fermeture.

Pour autant, le document rédigé par l’association chargée de défendre les intérêts de l’industrie cinématographique aux États-Unis (MPAA) pour 2017 demeure instructif à lire car il révèle les priorités hollywoodiennes dans la lutte anti-piratage. En effet, c’est à partir de ce type de rapport que le représentant au commerce de l’administration Trump ajustera la diplomatie des États-Unis dans ce domaine.

Thomas Hawk

CC Thomas Hawk

Dès lors, même si le document fait l’impasse sur les sites français suspectés de violer le droit d’auteur en permettant aux internautes d’accéder à des œuvres piratées (on ne voit pas les « héritiers » de T411 et Zone-Téléchargement, comme YggTorrent, par exemple), il offre malgré tout un panorama général, au niveau mondial, des espaces qui sont perçus comme les pires sites de piratage au monde.

Une liste noire dont Washington se sert sur le plan diplomatique

Le rapport de la MPAA est un rapport annuel, dont le premier numéro a été publié en 2010. Il est ainsi possible de suivre l’évolution des rapports (par exemple avec la liste noire de 2016) et constater quels sont les sites qui restent une préoccupation pour les ayants droit, comme The Pirate Bay, et ceux qui en sortent d’une année à l’autre, parce qu’ils ont été fermés, parce qu’ils ont jeté l’éponge ou parce qu’ils ont perdu de leur éclat.

La liste ci-dessous est organisée selon les façons d’accéder à des contenus culturels piratés. Entre parenthèses se trouve, selon la MPAA, le pays à partir duquel tel ou tel site est géré. Dans certains cas, plusieurs nations sont impliquées. Seule inconnue au tableau : The Pirate Bay. Les ayants droit ne sont pas certains de l’endroit où se trouve le vétéran des sites de téléchargement.

Sites de streaming et de liens

  • Fmovies.is (Suède) ;
  • Gostream.is / Gomovies.to / 123movieshd.to (Vietnam et Ukraine) ;
  • Kinogo.club (Pays-Bas) ;
  • MeWatchSeries.to (Suisse) ;
  • Movie4k.tv (Russie) ;
  • Primewire.ag (Suisse) ;
  • Repelis.tv (Mexique, Argentine, Espagne, Pérou et Venezuela).

Sites d’hébergement de fichiers

  • Nowvideo.sx (Ukraine) ;
  • Openload.co / oload.tv (Roumanie) ;
  • Rapidgator.net (Russie) ;
  • Uploaded.net (Pays-Bas et Suisse) ;
  • VK.com (Russie).

Portails et applications

  • IpPlayBox.tv et sites liés (Thaïlande) ;
  • MoreTV / 3DBoBoVR (Chine) ;
  • TVPlus / TVBrowser  / KuaiKan (Chine).

Réseaux P2P et portails BitTorrent

  • 1337x.to (Suisse) ;
  • Rarbg.to (Bosnie-Herzégovine) ;
  • Rutracker.org (Russie) ;
  • ThePirateBay.org (indéterminée) ;
  • torrentz2.eu (Suisse).

Fournisseurs d’hébergement

  • Netbrella (Panama, Suède et Pays-Bas) ;
  • Private Layer (Panama et Suisse).

Réseaux publicitaires

  • WWWPromoter (Canada).

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