Il n’y a peut-être que chez Lego où l’on peut trouver des produits estampillés DC Comics à quelques encablures de modèles adaptés de Marvel, deux licences rivales. Mais le célèbre fabricant danois s’apprête à ouvrir une nouvelle rivalité bien plus grande encore. Le 28 novembre 2025, on pourra acquérir le tout premier set Star Trek, et pas des moindres : une réplique pour adulte du U.S.S. Entreprise, légendaire vaisseau de la saga de science-fiction.
Pourquoi une nouvelle rivalité ? Tout simplement parce que Lego s’est lancé dans les grandes collaborations avec Star Wars, il y a maintenant plus de 25 ans. La preuve s’il en fallait que le géant du jouet de la construction ne se refusera rien pour alimenter ses rayons et plaire à toujours plus de fans. L’absence de Star Trek constituait presque une anomalie au regard de la longévité de la licence, qui a connu bien des redémarrages dans son histoire.

Que vaut le tout premier set Star Trek en Lego ?
Étrangement, Lego a fait le choix ne de pas remonter au tout début de la saga Star Trek. Le U.S.S. Entreprise à assembler ici, à partir de 3 600 pièces et une poignée d’autocollants (il n’y en a pas trop), est celui de Star Trek : La Nouvelle Génération (celle avec Patrick Stewart dans le rôle de Jean-Luc Picard, qu’on retrouve dans Star Trek Picard). Le casting de figurines ne réunit donc pas Kirk et Spock, alors que ces deux personnages sont bel et bien les héros des derniers films parus au cinéma (réalisés par J.J. Abrams, entre autre), et qui parlent bien davantage au grand public.
D’aucuns diraient que les figurines ne sont pas le cœur du sujet. C’est un peu vrai : quand on dépense près de 400 € dans un vaisseau Lego, on le fait d’abord pour le vaisseau lui-même. Il n’empêche, même pour un public moins averti, inclure Kirk et Spock aurait sans doute été plus parlant, qui est plus pour un tout premier produit.

Une chose est sûre, en revanche, la silhouette si atypique et distinctive de l’U.S.S. Entreprise se reconnaît au format brique. Quand bien même, pour la respecter, les designers ont dû imaginer une conception avec des étapes parfois bancales, pour ne pas dire pénibles et répétitives. Pendant l’essentiel de l’assemblage, on se contente de construire des parties étranges. Et, à mesure que le vaisseau difforme prend forme, la magie finit par opérer. Comme toujours avec Lego, l’ingéniosité prime et fait mouche.


Le miracle s’arrête à partir du moment où on trouve que l’U.S.S. Entreprise n’est pas un bel engin. Lego ne le rendra pas plus beau aux yeux de celles et ceux qui détestent la direction artistique de Star Trek. Les designers ont fait de leur mieux en mettant un maximum de détails, et en offrant même quelques belles pièces tampographiées. Elles viennent sauver les quelques finitions douteuses constatées çà et là, confinant l’objet de décoration à la fameuse expression abjecte — « beau de loin, loin d’être beau ». On pense notamment à l’aspect rugueux de la coque, qui pâtit de beaucoup trop de tenons apparents alors qu’elle devrait être parfaitement lisse. On pourra pester aussi sur certains systèmes d’attache qui ne respirent pas la solidité, ni la praticité : cet U.S.S. Entreprise est à manipuler avec précaution. Il est de toute façon fourni avec un socle de présentation qui l’oriente légèrement vers le haut pour une impression de décollage.

Notons par ailleurs que la soucoupe se détache hyper facilement, simplement en retirant un élément prévu à cet effet. Si certains se demandent comment la base peut résister au poids, les deux parties s’emboîtent à la perfection, sans aucun porte-à-faux. Là encore, c’est à applaudir. Pour les coulisses, Lego raconte : « La forme de la coque principale (la section du disque) a été conçue avec des panneaux inclinés pour donner de la densité au disque, et pour obtenir cet ovale parfait, nous avons développé deux nouveaux éléments d’arc Lego. » Le reste est un ensemble de techniques pensées autant pour la résistance que pour le look.

En somme, Lego n’arrive pas vraiment à rendre mignon Star Trek. Sauf à se pencher sur les figurines : toutes livrées avec un accessoire qui appuie leur personnalité, elles sont adorables. Le casting réunit ainsi Jean-Luc Picard, Data, Worf, William Riker, Deanna Troi, Beverly Crusher, Geordi La Forge et Guinan. Sans oublier le chat, qui vole la vedette à tout le monde. Lego a fait des efforts sur les coiffes de certains personnages, ainsi que sur les tenues, notamment au niveau des motifs (le noir déborde sur les manches). Le respect des couleurs n’est en revanche pas total : les costumes de Geordi La Forge, Data et Word sont plus vertes que jaunes dans la série datant des années 80.
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