Scénariste pour X-Files, créateur de Breaking Bad, puis de son spin-off Better Call Saul, et désormais maître de Pluribus : la carrière de Vince Gilligan est remplie de projets ambitieux, qui se transforment généralement en succès.
Pour sa dernière production en date, diffusée depuis le 7 novembre 2025 sur Apple TV, le showrunner a définitivement joué la carte du mystère. Peu de détails ont ainsi été dévoilés en amont sur Pluribus, à commencer par la signification de son titre, franchement nébuleuse. Pourtant, celui-ci n’est absolument pas anodin.
Le nom Pluribus a été choisi dans une liste de plus de 100 titres
Si vous avez englouti les deux premiers épisodes de Pluribus, actuellement disponibles sur Apple TV, vous savez déjà que l’histoire de la série mélange fin du monde, injonction au bonheur et invasion venue d’ailleurs. On y suit le parcours de Carol, une autrice à succès de fantasy à l’eau de rose, tandis qu’elle doit faire face à une sorte d’armée d’imbéciles heureux. Alors qu’elle a échappé au mystérieux virus qui a subitement connecté l’humanité toute entière, provoquant la paix ultime dans le monde en regroupant toutes les individualités, elle va tout tenter pour sauver la planète, malgré elle.
Et le titre, Pluribus, fait justement écho à cette mission sauvetage désespérée et surtout à la disparition de nos personnalités au profit du collectif. Cela fait ainsi référence à un élément crucial de l’Histoire américaine : « E Pluribus Unum ». Il s’agit d’une phrase en latin qui apparaît sur le Grand sceau des États-Unis, utilisé pour confirmer l’authenticité de certains documents du gouvernement, mais aussi sur les passeports. Celle-ci, parfois utilisée comme la devise du pays, signifie… « De plusieurs, un ».
Vince Gilligan utilise donc allègrement ce symbole américain, qui personnifie l’union des États-Unis, pour mieux le transformer en dystopie. Dans le cas de la série d’Apple TV, l’unification de l’humanité pour devenir une seule et même entité devient donc une promesse plutôt flippante.
Et le showrunner a visiblement longtemps cherché le titre de sa nouvelle obsession, avant de jeter son dévolu sur Pluribus, comme il l’a confié à TechRadar : « Nous avions une liste de plus de 100 noms, à la base. Mais nous avons finalement décidé de choisir celui-ci, puisque la série n’est pas seulement destinée à être américaine, je veux qu’elle s’adresse au monde entier. Et j’aime cette idée de rassembler plusieurs personnes en une, en référence à la démocratie des États-Unis, mais aussi au fait de rassembler tous ces gens autour du monde en une seule entité ». Tout un programme.
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