Une extension payante seulement deux mois après la sortie d’un jeu salué par la critique ? Sur le papier, l’arrivée du DLC « Île de DK et Course aux émeraudes » avait tout d’une excellente nouvelle pour les fans de Donkey Kong Bananza, un des meilleurs jeux de l’histoire récente de Nintendo. Le premier triple-A de la Switch 2, auquel nous avons joué tout l’été, est une pure réussite. Nous avons adoré Bananza et nous étions impatients de le relancer, 700 bananes plus tard, quand Nintendo a annoncé son extension, le 12 septembre 2025.
Problème : l’extension « Île de DK et Course aux émeraudes », en plus de coûter relativement cher (19,99 euros, pour un jeu qui en vaut déjà 69,99), est à des années-lumière du jeu principal. C’est simple, en seulement une heure de jeu, nous en avions déjà marre. Mieux vaut se passer de ce DLC payant qui, pour l’instant, a tout l’air d’une one shot que Nintendo aurait pu éviter.
Une île avec des statues à collectionner et un mode roguelite où il ne se passe rien : pourquoi ?
Pour démarrer l’épilogue de Donkey Kong Bananza, allez voir un gong téléporteur après avoir acheté et installé l’extension. Le jeu vous proposera alors une nouvelle destination : l’île de DK. La brillante Pauline aura une révélation : « quoi DK, l’île de DK est ton île ? ». Bien joué, Sherlock.

Après un bref temps de chargement, vous arriverez sur l’île de DK. Visuellement, c’est très réussi. Les fans de la première heure de Donkey Kong devraient beaucoup aimer ce nouvel univers rempli de petites références, avec le retour d’anciens personnages.

Le problème du DLC de Donkey Kong Bananza est qu’il n’y a pas grand-chose à faire. Oubliez les bananes, les fossiles et les défis (à l’exception de quelques endroits pour gagner de l’or) : l’île est dédiée à l’exploration et à son seul nouveau mode. Même les dialogues ne sont pas vraiment travaillés : Diddy, Dixxy et Cranky sont là, mais ne parlent pas. Vous ferez rapidement le tour de l’île, probablement en 20 minutes, si vous ne participez pas à la fameuse course aux émeraudes. On se demande comment un jeu aussi généreux a pu laisser naître un résultat aussi fade, qui ne propose rien d’autre qu’une « jolie île ».
La seule chose à faire avec le DLC payant est de participer à la course aux émeraudes, qui est une sorte de mode roguelite où il faut collecter des émeraudes en moins de 60 secondes. Void Kong, votre ennemi pendant le jeu, vous propose désormais un emploi. Quand vous travaillez pour lui, vous perdez toutes vos compétences. La course aux émeraudes recommence après chaque chronomètre, mais vous conservez les précédentes avancées. L’objectif augmente à chaque fois, avec pour but de collecter plus d’émeraudes et de fossiles verts, qui débloquent des compétences. Un mécanisme vu et déjà vu qui, ici, est extrêmement frustrant. Chaque fossile interrompt la partie le temps de choisir une compétence, ce qui rend les parties très lentes.

Si cette nouvelle mécanique pourrait être intéressante, le problème est que l’on fait vite le tour de l’île, avec des missions qui ne sont pas très utiles. C’est le jour et la nuit avec Bananza en termes d’ennui : 2 à 3 tours suffisent à donner envie de quitter le jeu. En termes de générosité, c’est l’inverse de l’extension roguelite de God of War Ragnarok qui, derrière son côté bourrin, cachait une histoire intéressante. Bonus : elle était gratuite.

Y a-t-il autre chose à faire dans l’extension ? Oui, et vous allez rigoler. En allant parler au perroquet Squawks, il est possible d’échanger des jetons contre… des statues. Il n’y a rien à faire avec elle, à part les collectionner. Le but est de dépenser son surplus d’argent acquis dans le jeu principal dans des collectibles virtuels, qui occuperont l’île. Super.

N’achetez pas l’extension Donkey Kong Bananza
Noté 9/10 par Numerama (avec des débats en interne pour lui accorder un 10), Donkey Kong Bananza est un de nos jeux préférés depuis très longtemps. Son extension, si elle avait dû être notée, aurait très certainement eu 3 sur 10. Il est rare d’être aussi déçu par un jeu qui nous a pourtant autant plu.
Seul espoir pour sauver l’honneur : déployer une autre extension de Donkey Kong Bananza dans un futur proche, sans que les propriétaires de l’île de DK doivent payer. On ignore si ça arrivera, mais on le souhaite vraiment pour que les joueurs puissent rentabiliser leurs 20 euros. Parce que, pour l’instant, on ne comprend pas trop pourquoi cette extension n’est pas une mise à jour gratuite.
Retrouvez notre test de Donkey Kong Bananza
Le verdict

On a aimé
- De la vraie destruction massive
- Visuellement réussi
- Plein de bananes à ramasser, pour autant d’heures de plaisir
On a moins aimé
- Ça rame un peu (parfois)
- Campagne principale un peu trop simple
- Toujours très peu d’efforts sur la narration
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