C’est un changement de cap complet. Autrefois célèbre client P2P, Kazaa s’est tourné vers de nouvelles activités : le streaming. Cinq ans après avoir été condamné par la justice, Kazaa fait son retour sous le regard bienveillant des ayants droit. Le service compte désormais rivaliser avec les plates-formes légales comme Spotify.

Qu’il semble loin le temps où Kazaa était l’une des cibles prioritaires de l’industrie du disque. Célèbre logiciel peer-to-peer des années 2000, qui se connectait au réseau décentralisé FastTrack, Kazaa était sans nul doute l’un des services les plus populaires de son temps. Un succès qui a vécu, puisque une condamnation en 2005 en Australie a précipité la chute du service.

Au prix d’un long conflit judiciaire avec les grands labels américains, l’éditeur du service, Sherman Networks, a finalement baissé les bras en 2006. Un accord amiable a été conclu pour la somme de 115 millions de dollars, en échange de l’abandon de la plainte. Façon pour la société de liquider cette affaire et repartir du bon pied avec, cette fois, l’intention de mieux prendre en compte les désidératas de l’industrie du disque.

Dans la foulée, Kazaa a signé différents accords avec les principaux acteurs de la filière musicale que sont la RIAA et l’IFPI. En gage de bonne volonté, Sherman Networks avait accepté d’installer une technologie de filtrage afin d’empêcher les utilisateurs de distribuer illégalement des fichiers qui enfreignent le droit d’auteur. Des efforts louables mais tardifs, puisque nombre d’internautes ont depuis migré sur eMule et BitTorrent.

Cinq ans plus tard, la transformation de Kazaa est presque achevée. L’ancien client P2P est devenu une plate-forme de streaming et propose d’écouter de la musique depuis un ordinateur ou un smartphone. Une application pour l’iOS d’Apple est d’ores et déjà disponible sur l’App Store. Le service se présente comme un concurrent de Spotify avec un système d’abonnement similaire (9,99 dollars / mois).

Contrairement à un logiciel comme Spotify, Kazaa ne se contente pas de laisser l’auditeur écouter en illimité de la musique. Business Insider rapporte qu’il est également possible de télécharger des fichiers protégés par le droit d’auteur, que ce soit sur l’ordinateur ou le smartphone. L’évolution de Kazaa sera-t-elle couronnée de succès ? La formule séduira-t-elle, alors que de grandes manœuvres ont lieu dans le streaming ?

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