C’est la série à succès du moment, et elle est française : Fiasco cartonne sur Netflix. Créée par Igor Gotesman et par Pierre Niney, elle épouse le format des mockumentaires — des œuvres tournées en caméra épaule, mimant un documentaire alors que tout relève de la pure fiction. Cela repose souvent sur un humour absurde, et volontairement gênant.
Attention la suite de cet article raconte toute la fin de la saison 1 de Fiasco.
La fin de Fiasco
Après tous ces épisodes à enquêter sur un possible saboteur à ce projet de film tant espéré par Raphäel (Pierre Niney), la fin de Fiasco laisse d’abord croire que Slice (Igor Gotesman), le réalisateur du making-of, est le coupable. Mais il révèle à Raphaël que ce fiasco ne vient pas d’une personne en particulier : l’obsession du réalisateur à trop vouloir être parfait, et brosser tout le monde dans le sens du poil, a mené le projet à sa perte. Slice estime avoir seulement utilisé la matière qu’il avait à sa disposition, et que Raphaël s’est en quelque sorte auto-saboté.
La série contient d’ailleurs un petit indice sur la nature de cette fin, dès le départ. Car le générique indique « Une série créée par Igor Gotesman… et co-créée par Pierre Niney ». Cette graphie est rare dans un générique : on indique plutôt directement qu’une œuvre est co-créée par deux personnes. Mais, justement, à la fin de cette séquence, le personnage de Slice affirme qu’en fin de compte, Raphaël a « co-créé » ce making-of chaotique à égalité avec lui, en provoquant les événements malencontreux qui ont brisé le projet.
Cette fin laisse tout de même place à une interprétation en partie ouverte : s’il est vrai que les actions de Raphaël ont souvent mené au chaos, Slice se cherche des excuses pour avoir profité de la situation et pour avoir jeté de l’huile sur le feu à de nombreuses reprises en coulisse, dans le but de pouvoir faire son making-of à grand spectacle. Il rejette ainsi la faute sur Raphaël avec un peu trop de facilité.
Quoi qu’il en soit, le fiasco se poursuit jusqu’à la scène finale : Slice chute finalement du toit du cinéma, en voulant tourner un plan de la tour Eiffel. De l’humour noir, jusqu’au bout.
Vers une saison 2 pour Fiasco ?
Auprès de Téléloisirs, Igor Gotesman est très clair : « Je ne me ferme pas la porte au cas où je change d’avis mais, théoriquement, il n’y aura jamais de saison 2 de Fiasco ». La raison est simple : elle a été écrite comme une mini-série.
La déclaration du créateur n’était pas difficile à anticiper. Il faut dire que le concept au cœur de la série est difficile à faire durer : tout repose sur ce projet de film qui a mal tourné. Comme tout est résolu à la fin, l’histoire n’a pas vraiment besoin de suite, à moins d’imaginer un nouveau projet de film raté — mais le risque serait d’être redondant.
En revanche, après un tel succès, il n’est pas interdit d’imaginer que ce format du mockumentaire puisse être reproduit avec une nouvelle histoire et de nouveaux personnages. À l’image de ce qu’a imaginé Jonathan Cohen avec Le Flambeau, la série humoristique qui avait fait suite à La Flamme ; avec un format narratif et humoristique similaire dans les deux cas.
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