Facebook, Google et Twitter étaient déjà indésirables en Chine. C’est désormais LinkedIn qui abandonne la version locale qu’il opérait là-bas. Une décision liée aux restrictions accrues auxquelles le groupe doit visiblement faire face, sur place.

On le sait, le web en Chine n’a pas grand-chose à voir avec celui que l’on pratique en France ou aux États-Unis. Facebook, Google, Twitter… la majorité des grands noms américains du web y sont persona non grata, les autorités chinoises refusant catégoriquement de laisser l’information circuler librement sur leur sol. Seul LinkedIn y demeurait jusqu’à présent, mais c’est désormais terminé : le réseau social professionnel détenu par Microsoft vient d’annoncer, dans un billet de blog daté du 14 octobre 2021, qu’il allait mettre fin à la version locale qu’il avait élaborée pour la Chine et lancée en 2014.

« Nous savions qu’opérer une version locale de Linkedin pour la Chine impliquerait de respecter le cadre donné par les autorités chinoises aux plateformes internet. Nous supportons fermement la liberté d’expression, mais avions adopté cette approche afin de créer de la valeur pour nos membres en Chine et dans le monde entier  », fait valoir LinkedIn.

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La Chine imposait de nouvelles restrictions

Si le réseau social s’est maintenu là-bas pendant 7 ans, la collaboration ne fonctionne plus. « Nous avons réussi à aider des membres chinois à trouver des emplois et des opportunités économiques. Mais nous n’avons pas rencontré le même succès sur les aspects plus sociaux, ni sur la manière de les aider à se tenir informer  », regrette de manière polie LinkedIn. Le réseau social indique également devoir affronter un contexte opérationnel plus complexe et des « exigences encore accrues » en Chine.

LinkedIn va mettre fin à la version locale chinoise de LinkedIn « à la fin de l’année ».  C’est par le biais de cette version locale que la population du pays devait passer, pour pouvoir accéder à la plateforme mondiale LinkedIn. Les habitantes et habitants du pays ne pourront donc plus le faire par des moyens officiels lorsque l’outil sera arrêté. À la place, le réseau social détenu par Microsoft lancera un peu plus tard, en Chine, une application distincte appelée InJobs. Elle visera à aider les candidats et les entreprises chinoises à repérer les offres et les profils respectivement pertinents pour eux. Cette application ne contiendra en revanche aucun flux social, et n’autorisera pas non plus le partage de publications ou d’articles.


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