Via 10 000 formations aux métiers du numérique, le gouvernement entend proposer des débouchés professionnels pour un million de jeunes et un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés.

L’explosion des nouvelles technologies ces vingt dernières années a fait émerger une multitude de nouveaux métiers relatifs au numérique. C’est le cas par exemple du Big Data, ces données massives à travers lesquelles il est devient possible de dégager des tendances et des informations dans des ensembles d’éléments trop volumineux pour être décelées d’une autre façon.

Ce domaine a reçu une certaine attention de la part du gouvernement. En 2014, un comité de pilotage chapeauté par le ministère de l’économie et des finances estimait par exemple que l’exploration et le traitement de ces données massives seront susceptibles de créer jusqu’à 137 000 emplois d’ici 2020. Mais encore faut-il avoir la main d’ œuvre qualifiée à disposition pour pourvoir ces postes.

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CC Ink Media

Idem pour l’intelligence artificielle, une discipline de recherche qui est devenue très tendance ces dernières années. D’après un rapport de l’entreprise chinoise Tencent, il manque des millions d’ingénieurs pour satisfaire les besoins du secteur. De manière générale, le secteur informatique a de nombreux postes non pourvus et, par ailleurs, de nombreuses personnes qui peinent à trouver un emploi.

Naturellement, les gouvernements ont cherché à faire correspondre ces emplois qui demeurent vacants et ces profils inadaptés. L’exécutif actuel suit évidemment cette trajectoire, en s’appuyant sur un « plan d’investissement dans les compétences » qui, comme son nom l’indique, vise à mobiliser des moyens dans la formation des gens pour les orienter vers des carrières plus porteuses.

Compétences numériques

Naturellement, il ne s’agit pas de faire de chaque personne un ingénieur de haute volée. Le plan « vise à former un million de jeunes et un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et à accélérer la transformation de la formation professionnelle » à travers  10 000 formations aux métiers du numérique, afin qu’ils soient outillés pour postuler à des postes liés au numérique, même peu qualifiés.

« Sont concernés les métiers de la maintenance des matériels, de l’exploitation et de la sécurité, du développement web, mais bien d’autres métiers sont transformés par la numérisation de notre économie », écrit le gouvernement. Plusieurs partenaires seront mobilisés, dont Pôle Emploi, ainsi que des entreprises « qui se sont engagées à soutenir le plan et à recruter des stagiaires à l’issue de la formation ».

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CC Eric Bailey

Parmi les métiers qui sont cités figurent webmaster, architecte web, technicien de maintenance, traffic manager, administrateur réseaux, régisseur numérique, cybersécurité, digital curator, responsable CRM, entrepreneur digital, forgeur numérique, développeur, data analyst, data scientist, installateur domotique, web designer, modeleur 3D, médiateur numérique et community manager.

La brochure du gouvernement indique que la formation des chômeurs et chômeuses est entièrement prise en charge par Pôle emploi. Il est aussi prévu une aide spéciale pour toutes les entreprises qui souhaitent former un candidat, délivrée par Pôle emploi. La prise en charge du  coût de la formation jusqu’à 8€/heure et de la rémunération du demandeur d’emploi est prévu, jusqu’à 800 heures.

Selon le gouvernement, sont surtout visés les jeunes et les personnes ayant un niveau bac ou inférieur, afin de les former pour des métiers du secteur du numérique qui expriment de forts besoins de recrutement. L’exécutif dit mobiliser en tout 15 milliards d’euros entre 2018 et 2022 pour l’inclusion sociale et la compétitivité économique, un effort qu’il qualifie de sans précédent.


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