Etrange attitude que celle de l'Iran.
Mardi, le régime a convoqué une conférence de presse pour annoncer que le pays était l'objet de nouvelles attaques électroniques sur ses infrastructures stratégiques, avec un virus "de type Stuxnet", du nom du vers qui a visé les installations nucléaires iraniennes en 2009 et 2010. "Un virus a infecté (les réseaux informatiques d') industries de manufacture dans la province d'Hormuzgan, mais ses progrès ont été stoppés grâce à la coopération de hackers", a ainsi déclaré Ali Akbar Akhavan, cité par une agence iranienne. M. Akhavan a même précisé que l'une des cibles des attaques était le producteur d'électricité Bandar Abbas Tavanir Co., qui officie à Hormuzgan et dans les provinces voisines. Puis il a accusé les "ennemis" de l'Iran, visant implicitement les Etats-Unis et Israël, ce dernier ne faisant pas mystère de l'utilisation de cyberattaques pour fragiliser son adversaire.
Mais quelques heures plus tard, dans la soirée, le même Ali Akbar Akhavan a affirmé sur le site internet de la télévision iranienne que ses propos avaient été mal interprétés. "Nous avons annoncé que nous étions prêts à lutter contre une cyberattaque visant les installations de l'Hormuzgan, et il a été rapporté par erreur que des attaques avaient été déjouées", a-t-il indiqué. Or il paraît curieux de convoquer une conférence de presse simplement pour mettre au défi l'ennemi, en affirmant que l'on est prêt à déjouer des attaques qui n'ont pas encore eu lieu.
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