https://youtube.com/watch?v=F7pYHN9iC9I%3Frel%3D0
Pour alerter les consommateurs sur le risque qu’ils prennent à laisser trop d’informations accessibles sur internet, la Fédération belge du secteur financier (Febelfin) a réalisé une campagne de communication pour le moins originale, et redoutablement efficace. Elle a en effet employé les services d’un acteur pour incarner un voyant extralucide, qui parvient à donner des informations très précises aux clients, qu’ils pensent connues d’un tout petit nombre. Mais les trouvailles mystiques sont en réalité transmises au « voyant » grâce à une oreillette, par une équipe chargée de fouiller le web à la recherche d’informations sur les victimes de l’illusion.
« La plupart des gens passent en effet énormément de temps sur internet et y donnent une foule d’informations sur eux-mêmes, notamment via les réseaux sociaux. Photos de vacances, composition de famille, données personnelles comme l’âge, le domicile ou les hobbys, etc. : sur internet, il est très facile de retrouver toutes les données qui vous concernent« , rappelle la Febelfin, qui entretient une certaine ambiguïté sur le statut des informations recueillies.
Elle parle en effet d’informations obtenues par « des pirates encagoulés », capables de découvrir notamment « le montant sur leur compte bancaire, leurs dépenses vestimentaires du mois précédent, (ou) leur numéro de carte bancaire« . Dans son communiqué, la Fédération explique à cet égard qu’un « numéro de carte bancaire ou des données d’identification communiqués par courriel, et c’est la porte ouverte à tous les abus« .
Contactée par Numerama, la Fédération belge du secteur financier nous rassure cependant sur les pratiques de ses « pirates ». « Uniquement des informations qui se trouvent sur les sites internet publics ont été utilisées« , nous confirme en effet Pamela Sanders, la porte-parole de la Febelfin.
Par ailleurs, Mme Sanders nous explique que pour obtenir l’identité des cobayes, sans avoir à recourir à la très redoutable reconnaissance des visages, « les gens croyaient qu’ils participaient à une nouvelle émission de télévision, et ont donc dû remplir au préalable leur nom sur un papier« . C’est à partir de ce petit questionnaire initial que l’équipe présente en coulisses a pu rechercher et agréger les données exploitées par l’acteur.
L’opération a été réalisée le 12 septembre dernier, à Bruxelles, sur la place Sainte-Catherine.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.