Après avoir été à nouveau convoqué par la justice sud-coréenne, le dirigeant de Samsung vient d’être placé en détention. Les enquêteurs l’auraient confronté à de nouvelles preuves dans l’affaire qui implique également la présidente de la Corée du Sud.

L’information est tombée dans la nuit du 16 au 17 février 2017 : le dirigeant sud-coréen de Samsung, à nouveau entendu par la justice dans l’affaire de corruption qui secoue le pays, vient d’être arrêté. Ce vendredi matin, Lee Jae-yong a été placé en détention à Séoul, à la suite de la décision du tribunal central qui a déposé un mandat d’arrêt à son encontre, pour motifs de corruption, parjure et détournement de fonds.

En janvier 2017, le dirigeant de la multinationale avait déjà fait l’objet d’une demande d’arrestation de la part d’un procureur de Séoul, qui avait finalement été annulée. En effet, Lee Jae-young est suspecté d’avoir contribué à des dons d’argent en direction d’une association, créée par la secte L’Église de la vie Éternelle.

Une secte dont la fille du créateur, Choi Soon-sil, entretient des relations amicales avec la Présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye. Chai Soon-sil aurait profité de ses liens avec la présidente pour la manipuler, et faire entrer des millions de dollars en provenance d’entreprises privées dans la secte.

CC Flickr Republic of Korea

La présidente Park Guen-hye. CC Flickr Republic of Korea

Il y a quelques jours, les enquêteurs avaient à nouveau souhaité entendre Lee Jae-yong, précisant que le dirigeant de Samsung allait être confronté à certaines de leurs découvertes. De nouveaux éléments qui semblent avoir décidé la cour à procéder à l’arrestation de l’héritier de l’empire Samsung, qui avait pris la relève de son père hospitalisé depuis 2014. « Nous reconnaissons qu’il est nécessaire d’arrêter Lee Jae-yong à la lumière d’une nouvelle accusation criminelle et de nouvelles preuves », a déclaré la cour de Séoul.

Une nouvelle accusation criminelle et de nouvelles preuves

Le dirigeant est accusé d’avoir contribué au paiement, de la part de Samsung, de 37 millions de dollars versés en pots-de-vin aux associations liées à l’amie de la présidente sud-coréenne. En retour, le gouvernement aurait favorisé la fusion de deux filiales de Samsung. The Associated Press précise qu’il s’agit de la première arrestation d’un dirigeant de l’entreprise en raison de charges criminelles.

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