Wikileaks a confirmé lundi que l’Équateur, qui lui accordé le statut de réfugié politique en 2012, a coupé l’accès à internet de son fondateur Julian Assange.

Lundi matin, Wikileaks annonçait que son fondateur Julian Assange s’était fait couper son accès à internet « par un État »,  sans préciser lequel. Nous avions alors expliqué que seuls deux gouvernements étaient en mesure de réaliser une telle coupure, la Grande-Bretagne ou l’Équateur, mais que ce dernier était le plus probable. C’est en effet dans l’ambassade de l’Équateur à Londres que Julian Assange est enfermé depuis quatre ans, et ce sont les services diplomatiques du pays américain qui fournissaient la connexion à internet fixe du journaliste controversé. Elle a depuis été remplacée par une connexion mobile de secours.

Quelques heures plus tard, Wikileaks a finalement confirmé que c’était bien l’Équateur qui avait coupé l’accès Internet de Julian Assange. Sans expliquer de lien à de cause à effet, l’organisation note que la coupure est intervenue peu après la publication par Wikileaks de discours jusque là confidentiels prononcés par Hillary Clinton lors de conférences privées organisées par la banque Goldman Sachs.

L’Équateur avait accepté en 2012 d’accorder sa protection diplomatique à Julian Assange. en raison d’une « persécution politique » subie par le fondateur de Wikileaks. Ricardo Patino, le ministre des affaires étrangères de l’époque, avait expliqué qu’Assange risquait s’il était arrêté d’être extradé vers les États-Unis et d’y subir « un procès non équitable ». Patino est toujours resté fidèle à sa position, malgré les pressions de la Grande-Bretagne, mais il n’est plus en charge de la diplomatie équatorienne depuis mars 2016.

On ignore si ce départ est à l’origine de tensions entre l’Équateur et Assange. Ce dernier, en tout cas, ne semble pas risquer d’expulsion qui le conduirait droit vers la Suède, qui réclame son arrestation depuis plusieurs années pour des accusations contestées d’agressions sexuelles, dont la plupart sont désormais prescrites. La diplomatie équatorienne a en effet indiqué qu’elle tiendrait ses engagements et respecterait l’asile accordé en 2012 à Assange, qui pourra donc rester dans l’ambassade londonienne où il séjourne depuis plus de 2100 jours, sous l’effet d’une « détention arbitraire » condamnée par l’ONU.

Néanmoins, Assange pourrait voir sa situation fortement se détériorer, s’il n’a plus le soutien logistique de l’Équateur. Lundi, Wikileaks a publié quelques messages énigmatiques avec uniquement des clés visant probablement à authentifier de futures publications, dont l’une concerne l’hôte de Julian Assange.

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