L’agence en charge de la promotion de Duke Nukem Forever a été virée par 2K Games, l’éditeur du jeu vidéo. Celle-ci a menacé de représailles les médias qui se montraient trop critiques envers le titre. Une affaire somme toute classique si elle ne s’était pas déroulée publiquement sur Twitter.

C’est une affaire qui lève un peu le voile sur les rapports parfois difficiles entre l’industrie du jeu vidéo et la presse spécialisée, en particulier lorsque des agences de relations publiques sont impliquées. L’éditeur 2K Games, filiale de Take-Two Interactive, a été contraint cette semaine de se séparer de l’agence américaine qu’elle avait engagée pour promouvoir son dernier titre, Duke Nukem Forever.

La raison ? The Redner Group, l’agence de communication en question, a menacé publiquement les journalistes de ne plus collaborer avec eux s’ils se montraient trop durs envers Duke Nukem Forever dans leurs critiques. Les messages, diffusés sur Twitter, ont mis 2K Games dans une position délicate. L’éditeur n’avait alors pas d’autres choix que de se séparer de The Redner Group pour éteindre l’incendie.

« 2K Games ne cautionne ni ne tolère les remarques faites par The Redner Group et confirme qu’ils ne représentent plus nos produits » a expliqué l’éditeur américain, dans un premier message diffusé sur Twitter. L’entreprise a poursuivi en souhaitant maintenir « une relation de respect mutuel avec la presse et continuera à œuvrer en ce sens« , prenant une nouvelle fois ses distances avec The Redner Group.

Le compte Twitter de l’agence de relations publiques a depuis été nettoyé. Toutefois, il est encore possible de lire les messages en question, en particulier sur Ars Technica. The Redner Group a, depuis cet incident, présenté ses excuses à plusieurs reprises à la presse et aux joueurs, affirmant avoir parlé sous le coup de l’émotion. L’agence précise, si cela était encore nécessaire, que 2K Games n’a rien à voir avec cette histoire.

Les pressions exercées contre la presse spécialisée afin que cette dernière note correctement les jeux vidéo ne sont pas rares. C’est même fréquent, avec par exemple des menaces sur les budgets publicitaires ou le refus d’envoyer des nouveaux jeux dans le cadre de tests. Les représailles brandies par The Redner Group ne sont donc pas surprenantes en soi, à ceci près que les messages ont été diffusés publiquement.

Dans cette affaire, 2K Games a plutôt bien réagi. Toutefois, le comportement de l’agence ne laissait pas beaucoup de marge de manœuvre à 2K Games. Ne pas intervenir en condamnant les actions de l’agence aurait certainement aggravé encore plus la situation.

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