On a connu des sondages autrement plus surprenants. Dans leur dernière étude publiée jeudi, le groupe ETO et Market Audit ont relevé que les Français s’opposaient nettement à l’utilisation de leurs données personnelles par les marques et les annonceurs. Ce « baromètre de l’intrusion » vient confirmer sans grande surprise que la publicité ciblée est une pratique peu appréciée par les internautes.
Sur les 36 000 personnes interrogées lors de cette étude, il apparait que 73 % d’entre eux ne souhaitent pas que les marques aient connaissance des mots-clés utilisés sur Google. Ces dernières s’en servent pourtant pour connaître les centres d’intérêt des internautes et diffuser de la publicité en rapport. L’hostilité des internautes sur cette question grimpe à 79 % lorsqu’il est question de Facebook.
La défiance des sondés dans ce dernier cas peut paraître paradoxale. Les Français, visiblement hostiles à la publicité ciblée, sont très présents sur le réseau social. La communauté française est en effet estimée à près de 20 millions de membres. Or, Facebook a une logique commerciale sur laquelle il s’appuie sur les membres – et leurs données – pour croître et monétiser son activité.
L’hostilité des Français face à la publicité ciblée se retrouve aussi dans la téléphonie mobile. 78 % des individus questionnés par ETO et Market Audit se déclarent « pas du tout d’accord pour que les marques puissent les localiser grâce à leur téléphone portable afin de leur faire parvenir des offres« . Des services mobiles diffusent pourtant des informations commerciales, dans le cadre de partenariat avec les marques.
Sur le terrain politique, la situation pour les publicitaires devrait se compliquer prochainement. Une source du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie a assuré que le gouvernement songeait à mieux encadrer la publicité sur Internet, afin de protéger plus efficacement la navigation des internautes. Mais à l’heure où les principaux services sur Internet sont étrangers, la tâche s’annonce difficile.
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