De nombreux sites proposent à leurs clients de se faire rembourser une partie du prix de leurs commandes : c’est ce qu’on appelle du cashback. Certaines entreprises spécialisées dans les réductions et le cashback ont néanmoins des pratiques douteuses.

« Cliquez pour vous faire rembourser 16 euros », « jusqu’à 4,5 % remboursés », « remboursez votre commande »… Pendant longtemps, après avoir finalisé un achat en ligne, le site de la SNCF a proposé à ces clients de se faire rembourser une partie de leurs billets de train : il s’agissait de cashback, une pratique très largement critiquée. Elle va enfin disparaitre, comme l’a annoncé la compagnie de chemins de fer le 16 octobre 2023.

La SNCF n’est pas la seule entreprise à promouvoir le cashback : un grand nombre de sites marchands, de places de marché, et même des banques ou des magasins de jeux vidéos pratiquent le cashback, et proposent à leurs clients des réductions qui peuvent avoir l’air alléchantes. Cependant, son principe n’est pas toujours expliqué — ou clair. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le cashback.

Une mise en garde préalable : le cash back (avec un espace) est également le nom utilisé pour une autre pratique, qui permet de faire un retrait en espèce auprès d’un commerçant. Le cashback auquel cet article s’intéresse au système qui se pratique uniquement en ligne, en proposant des réductions aux clients d’un site marchand après un achat.

Qu’est-ce que le cashback ? Le cashback, c’est quoi ?

Définition du cashback

Le cashback est un système qui propose aux clients d’un site marchand de se faire rembourser une partie de la somme qu’ils viennent de dépenser. Par exemple, pour une commande de 100 euros sur un site d’e-commerce, un site de cashback partenaire proposant une remise de 7 % vous accordera un remboursement de 7 euros.

Le site Remises et Réductions, édité par Webloyalty // Source : Capture d'écran Numerama
Le site Remises et Réductions, édité par Webloyalty. // Source : Capture d’écran Numerama

Cependant, cette remise est rarement reversée directement sur le compte bancaire des clients. Elles peuvent prendre la forme de chèque-cadeau et il faut, dans certains cas, passer une commande chez d’autres sites partenaires afin de pouvoir bénéficier de la réduction. Dans d’autres cas, comme celui de Webloyalty, l’entreprise de cashback partenaire de la SNCF, il faut souscrire à un abonnement pour récupérer la réduction. Il faut donc parfois payer une deuxième fois pour avoir accès à une réduction.

Le cashback permet-il d’avoir directement du liquide ou du cash ?

Il est également important que préciser que le cashback n’offre pas de paiement en liquide, ou en cash, concrètement à ce que son nom pourrait laisser penser. La pratique qui permet de recevoir directement du cash est celle du cash back (avec un espace). Comme nous le précisions plus haut, le système qui propose d’avoir du liquide se fait directement, en physique, dans les boutiques de commerçants qui remettent du cash.

Le cashback en crypto-monnaies, avec des banques, ou avec des cartes bancaires

De plus en plus de néobanques proposent à leurs clients de bénéficier du système de cashback sous la forme de crypto-monnaies : le principe est le même que pour les réductions « classiques », en euro ou en dollars, dont bénéficient les autres clients. Les achats effectués avec leurs cartes bancaires reliés à la néobanque permettent parfois d’avoir droit à réductions.

La même chose existe avec les cartes bancaires en euros ou autre monnaie fiduciaire. Beaucoup d’offres différentes existent, en fonction des banques et de leurs partenariats avec les sites de cashback.

Comment fonctionne le cashback ?

Certains sites marchands disposent de leurs propres services de cashback, tels que CDiscount, ou encore Rakuten. Cependant, la plupart des opérations de cashback se déroulent sur des sites spécialisés — et il en existe de très nombreux. Parmi les plus connus, on peut citer iGraal, eBuyClub, Swagbucks, ou encore les deux sites du groupe Webloyalty, qui travaillent avec la SNCF, la Fnac et Darty : Remises et Réductions, et Loisirs & Privilèges. Chaque site de cashback propose ses propres offres de réductions aux internautes, les promotions peuvent donc varier d’un site à l’autre.

Comment ça marche, le cashback ? Quels sites et quelles applications ?

Pour profiter des offres de réduction, les internautes doivent généralement se connecter en premier lieu sur le site de cashback, et depuis leur compte, sélectionner le site sur lequel ils vont faire leurs achats. Dans d’autres cas, il faut passer par une application de cashback spécialisée, ou par une extension de navigateur.

Une fois les achats effectués, les clients reçoivent ensuite une « commission », dont le montant dépendra de l’offre du site de cashback sur le site marchand. C’est cette commission qui sert de réduction ou de remboursement. Et c’est là que de nombreux détails peuvent perdre le consommateur.

Ces commissions ne peuvent pas être touchées n’importe comment. Certains sites imposent d’atteindre une certaine somme pour que les internautes puissent toucher leur argent, ce qui implique qu’ils doivent passer de nombreuses commandes, et donc que le remboursement ne survient pas toujours immédiatement.

La page d'accueil d'eBuyClub // Source : Capture d'écran Numerama
La page d’accueil d’eBuyClub // Source : Capture d’écran Numerama

Quels sont les avantages du cashback ? Y a-t-il des réductions ?

Une fois atteinte la somme minimale de retrait, le remboursement peut prendre plusieurs formes, en fonction des plateformes sélectionnées : certaines proposent des virements, sous certaines conditions, mais les chèques-cadeaux pour d’autres sites partenaires sont parfois les seules options disponibles — ce qui oblige, encore une fois, les clients à passer des commandes pour obtenir des réductions.

Enfin, pour d’autres sites, il faut souscrire à un abonnement avant de prétendre au remboursement. C’est notamment le cas de Remises et Réductions, qui demande de payer 18 euros par mois pour avoir accès à des réductions sur d’autres sites. Ce qui est particulièrement reproché à Webloyalty, c’est que cet abonnement n’est pas toujours clair pour les clients qui veulent se faire rembourser, et que beaucoup s’inscrivent à leur insu — la pratique est d’ailleurs scrutée par le gouvernement, qui pourrait bientôt l’interdire.

Il faut donc se méfier des prétendus « avantages » octroyés par le système du cashback, notamment pour les sites demandant de s’abonner. Si certains internautes bien renseignés peuvent réussir à réaliser des économies, voire se faire beaucoup d’argent, la plupart des clients peuvent vite se retrouver dans une position ou le cashback est défavorable.

Que veut dire cashback ?

En anglais, cashback veut littéralement dire « remise » ou « réduction ».

Qui paie le cashback ?

Lorsque des options de remboursement existent pour le cashback, qui, exactement, reverse l’argent économisé sur les comptes des clients ? Cela dépend du programme de cashback en question — comme pour beaucoup d’autres questions.

Comme le rappelle N26, « le cashback repose sur les accords que passent des sociétés émettrices de cartes bancaires avec leurs commerçants partenaires. À chaque paiement par carte effectué par un client, le commerçant reverse un certain pourcentage à la société. Cette dernière peut alors décider d’en partager une partie avec ses clients ». Il s’agit donc généralement soit des sites marchands, soit directement, des banques offrant un programme de cashback.

Est-ce que le cashback vaut le coup ? Est-ce une arnaque ?

La pratique du cahback en elle-même n’est pas illégale, sauf dans le cas où des pratiques commerciales trompeuses existent, comme des abonnements cachés.

Peut-on vraiment gagner de l’argent avec du cashback ?

Cependant, ce n’est pas parce que le cashback est légal qu’il est forcément avantageux pour les clients. En effet, dans le cas de Remises et Réductions, à moins de prendre beaucoup de billets SNCF et de bénéficier de nombreuses réductions, il n’est pas sûr que les clients arrivent à rentabiliser l’abonnement de 18 euros par mois.

Pour les autres sites, qui fonctionnent sans abonnement, il n’est pas dit non plus que cela vaille le coup. Puisque, pour obtenir un remboursement de 10 % sur un achat, les clients doivent passer d’autres commandes, la facture peut être bien plus lourde à la fin du mois que s’ils n’avaient pas touché le remboursement. Attention donc à ne pas se laisser emporter par les promesses de réduction, et à ne pas acheter n’importe quoi.

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