Les influenceurs Julien Bert, Rym Renom et Laura Agogue ont été sanctionnés. Selon l’organisme de répression des fraudes, ils auraient eu des « pratiques commerciales trompeuses » auprès de leurs abonnés sur Instagram.

Julien Bert, un influenceur fort de 2 millions de followers sur Instagram, a « mis en œuvre des pratiques commerciales trompeuses ». Même chose pour Rym Renom, 1,8 million sur Instagram, et pour Laura Agogue, plus connue sous le pseudo de @mam_active sur le réseau social. La sentence vient de la DGCCRF, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, qui a annoncé la nouvelle dans plusieurs communiqués de presse, parus ce 20 juillet 2023.

L’organisme adresse également aux influenceurs une injonction, et leur ordonne de cesser leurs pratiques. Pour l’instant, ni Julien Bert, ni Rym Renom ni Laura Agogue n’ont réagi sur leur compte Instagram à leur sanction.

https://twitter.com/dgccrf/status/1681930090723024899

Julien Bert sanctionné pour des pratiques trompeuses

Les faits reprochés à Julien Bert sont les suivants :

  • Selon la DGCCRF, l’influenceur aurait eu recours à « des présentations et allégations induisant en erreur le consommateur sur les propriétés et résultats attendus de l’utilisation d’un service ». Plus précisément, ce sont les promesses liées au copy trading, une pratique légale mais risquée, qui sont visées : l’influenceur aurait fait croire à ses followers qu’ils auraient « la possibilité de gains certains et réguliers en utilisant un service de copy trading ».
  • Julien Bert n’aurait également pas indiqué le caractère publicitaire de certaines stories, « pour lesquelles l’influenceur reçoit une rémunération ou une contrepartie de la part d’un annonceur ». Or, ne pas mentionner de façon claire qu’un post est payé est une pratique illégale. « L’absence de cette indication peut laisser croire au consommateur que la recommandation est faite sous l’angle de l’expérience personnelle plutôt que celui d’une publicité rémunérée et ainsi le tromper », poursuit la DGCCRF.
Le compte Instagram de Julien Bert // Source : Capture d'écran Numerama
Le compte Instagram de Julien Bert // Source : Capture d’écran Numerama

« Les pratiques commerciales trompeuses relevées sont interdites et constituent des infractions pénales délictuelles définies aux articles L.121-2 et suivants du code de la consommation », rappelle la DGCCRF.

Les faits reprochés à Laura Agogue

La DGCCRF indique que l’influenceuse a été visée par une enquête qui a « mis en évidence [qu’elle] était rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses communications sans mentionner le caractère commercial des ces dernières ». Des faits qui ne sont pas dans les règles : « toute communication relevant d’un partenariat commercial doit permettre d’identifier son intention commerciale et la personne pour le compte de laquelle elle est réalisée », rappelle l’agence de répression des fraudes.

https://twitter.com/dgccrf/status/1681937273653166081

L’influenceuse a également reçu une injonction de DGCCRF de « cesser ses pratiques commerciales trompeuses ».

Rym Renom, épinglée pour pratiques commerciales trompeuses

Après une enquête de la DGCCRF, deux faits sont principalement reprochés à Rym Renom. En premier lieu, le manque de transparence de l’influenceuse pour certains partenariats rémunérés. Elle était « rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses communications », explique l’organisme, mais ses publications « ne mentionnaient pas leur intention commerciale sur l’ensemble des séquences vidéos/post des contenus publiés ».

Rym Renom a dû publier un message de la DGCCRF sur son compte Instagram // Source : Capture d'écran Numerama
Rym Renom a dû publier un message de la DGCCRF sur son compte Instagram // Source : Capture d’écran Numerama

Autre reproche : Rym Renom a fait la publicité d’un service injections d’acide hyaluronique, une opération chirurgicale anti-ride. Or, le service qu’elle promouvait était « réalisé par un prestataire ne disposant pas de la qualité de médecin », ce qui est illicite. Rym Renom a elle aussi reçu une injection de la DGCCRF de stopper ces pratiques.

https://twitter.com/dgccrf/status/1681944133164728321

Ce n’est pas la première fois que des influenceurs sont sanctionnés par la DGCCRF. Au début du mois de juin 2023, 6 influenceurs avaient dû publier sur leur compte Instagram des messages informant leurs followers qu’ils avaient enfreint certaines règles.

Les influenceurs en question, llan Castronovo, Simon Castaldi, Gaëtan Debled, Capucine Anav, Anthony Matéo et Léa Montchicourt, avaient pour la plupart eu recours à des pratiques commerciales trompeuses, ou n’avaient pas précisé que des publications faisaient l’objet de partenariat avec des marques.

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