Albanel avait eu son point Godwin, Michèle Alliot-Marie s’en inspire. Lorsque nous avions écrit notre article sur l’impossible mais nécessaire opposition au filtrage de la pédophilie demandée dans le projet de loi Loppsi, Michèle Alliot-Marie était en charge du texte au ministère de l’intérieur. Un an et un mois plus tard, elle donne raison à nos craintes de voir la pédophilie être instrumentalisée pour justifier n’importe quelle atteinte aux principes démocratiques et républicains sur Internet.

En conclusion d’une discussion générale jusque là relativement paisible, Michèle Alliot-Marie a allumé les mèches mardi en osant sortir l’arme atomique dans le débat sur la loi Hadopi 2. « Internet doit être un espace de liberté, mais ça doit être aussi un espace de sécurité (…) Pendant les deux ans que j’ai passé au ministère de l’intérieur j’ai constaté des dérives avec les problèmes de cybercriminalité. La pédopornographie par Internet mérite des sanctions et donc un encadrement« , a déclaré la ministre de la Justice pour justifier qu’une loi s’attaque à l’encadrement du téléchargement illégal.

La remarque a évidemment déplu à l’opposition, qui ne veut pas se voir taxer de soutenir la pédophilie en défendant la liberté de télécharger sur Internet. « Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage », a protesté le communiste Jean-Pierre Brard. « C’est dire la faiblesse des arguments du gouvernement. Il faut se méfier des excès madame la ministre« , a-t-il conclu.

Pour rapidement calmer les esprits, le président de séance Bernard Accoyer a consenti une suspension de séance de 5 minutes.

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