L’industrie musicale britannique veut que la Grande-Bretagne imite la France et mette en place une riposte graduée contre les utilisateurs de réseaux P2P. Mais la Featured Artists Coalition, qui regroupe certains grands noms parmi les artistes interprètes britanniques, s’y oppose.

Créée en Grande-Bretagne pour mettre fin à la domination des maisons de disques sur les artistes, la Coalition des Artistes Interprètes (Featured Artists Coalition, FAC) s’élève contre l’idée d’adapter outre-Manche la riposte graduée votée en France. Le groupe, qui compte des artistes de renommée internationale comme Robbie Williams, Radiohead, Iron Maiden ou encore Travis, s’oppose au fait de déconnecter ceux des internautes qui obtiennent leur musique autrement que comme l’ont décidé les majors du disque.

Après l’adoption en France de la loi Création et Internet, plusieurs lobbys de la musique enregistrée en Grande-Bretagne ont demandé au gouvernement de suivre la même voie. Une solution que le gouvernement de Gordon Brown a déjà rejeté, en estimant que ça n’était « pas la bonne voie à suivre » pour le pays.

« Ca n’est pas la première fois que nous, à la Coalition des Artistes Interprètes, sommes forcés à nous interroger si l’industrie musicale défend au mieux les intérêts des artistes en demandant de telles mesures« , a écrit le musicien Billy Wragg dans le Guardian. Conscient des problèmes techniques et juridiques que la riposte graduée poserait, il estime que le problème n’est pas aussi simple à résoudre qu’il n’y paraît.

L’artiste estime qu’il n’est pas raisonnable de faire porter le chapeau aux fournisseurs d’accès à Internet, et que de toute façon « la question reste posée de savoir si oui ou non de telles mesures auront l’effet désiré« . Or, prédit-il, « n’importe quel utilisateur qui partage illégallement des fichiers et qui craint d’être pris peut simp lement chiffrer ses échanges« .

La FAC se prononce pour une sorte de licence globale avec « une forme d’abonnement P2P » qui serait « la voie à suivre« . Mais elle comprend l’hostilité des maisons de disques à une telle mesure. « Pour les majors du disque, le succès d’une telle initiative signifierait la fin du contrôle qu’elles ont sur la distribution de la musique« , analyse Wragg.

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