C’est le douzième titre de son dernier album Jambalaya. « Je ne t’en veux pas », une chanson qui pardonne en apparence le téléchargeur et celui qui copie l’album d’Eddy Mitchell en toute illégalité, mais qui l’insulte en réalité. « J’ t’ en veux pas / J’ aurai p’ t’ être fait pareil que toi« , commence la chanson, dont le titre pourrait laisser penser qu’elle est remplie de compréhension et de bonnes intentions à l’égard des nouvelles pratiques numériques. Mais il ne faut pas s’y méprendre. A écouter de plus près les paroles, le message est sans équivoque. Extraits :

Poses pas de question, fais les réponses
Et tu s’ ras sur de n’ pas entendre de mensonges
T’ es de bonne foi
Mais tu ignores tout de la loi
Tu télécharges, tu duplicates
Et tu pirates

Corsaire moderne
De l’ Internet
Tu tues la musique et pourtant
J’ t’en veux pas
T’ as pas inventé l’ eau chaude

Ni les graveurs
Les décodeurs
Même pas les téléchargeurs

J’ t’en veux pas
A ton age on ne pense qu’ à jouer

Le vrai voleur dans tout ça
C’ est p’ t être pas toi
C’ est p’ t être l’ état
Tout trop cher trop d’TVA

Rappelons que l’album est produit par Polydor, label d’Universal Music, qui exerce depuis plusieurs années un lobby intense sur le gouvernement français et les instances européennes pour qu’elles baissent la TVA à 5,5 % sur les enregistrements musicaux.

Eddy Mitchell avait participé à la campagne Téléchargez-moi légalement en 2005, et était présent lors de la soirée de lobbying organisée contre la licence globale par le gouvernement, pour le lancement du site Lestelechargements.com.

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