La Société du Grand Paris lance aujourd’hui une consultation visant à définir en amont l’équipement et les services numériques que devra proposer le Grand Paris Express, le nouveau métro automatisé dont le premier tronçon (ligne 15 sud) ouvrira en 2020.
 
La Société du Grand Paris (SGP) a lancé ce jeudi un appel à manifestation d’intérêt (AMI), ouvert jusqu’au 21 février 2014, sur la dimension numérique du futur Grand Paris Express, un métro automatique en Ile-de-France dont la première ligne — une rocade sud proche de Paris — est prévue pour 2020. Selon les mots du président du directoire de la SGP, Etienne Guyot, « nous voulons que le Grand Paris Express soit « le métro le plus digital du monde » et que sa dimension numérique contribue aussi, selon la volonté du Gouvernement et des collectivités territoriales, à l’amélioration de la vie quotidienne des Franciliens, à l’égalité et à l’attractivité des territoires les plus enclavés et au rayonnement international de la Région Capitale« .
 
L’AMI Numérique vise d’abord à concevoir en amont les réseaux mobiles à très haut débit qui devront être proposés dans le Grand Paris Express, comme l’impose la loi. Selon le document de consultation, à l’issue de l’AMI, une procédure de mise en concurrence des opérateurs devrait être lancée, pour leur permettre de profiter des travaux de construction du métro pour installer leurs infrastructures : déploiement de câbles de fibre optique, locaux techniques, datacenters à proximité des gares, réseau sans fil de géolocalisation pour les services d’aide aux déplacements (et certainement de publicité de proximité),…
 
Puis dans un second temps, « pour les pistes d’action n’ayant pas d’impact immédiat sur les travaux de génie civil, en particulier dans le domaine des services et des données, la Société du Grand Paris souhaite définir avec les acteurs spécialisés l’environnement technologique et les conditions d’accompagnement et d’animation qui permettraient de faciliter un processus d’innovation ouverte sur les services (mobilité, vie quotidienne, accessibilité, information sur les territoires, etc.)« .
 
La SGP assure à cet égard qu’elle met en place « une politique d’Open Data globale« , « les données numériques des voyageurs utilisant le Grande Paris Express (pouvant) constituer la matière première pour le développement de nouveaux services« .
 
Des gares pépinières d’entreprises
 
Nous voulons que les voyageurs du Grand Paris Express puissent accéder à des services numériques innovants dès 2020, à l’ouverture du premier tronçon de la ligne 15, et que ces services puissent se multiplier au cours des décennies suivantes« , indique Etienne Guyot.
 
L’idée est de fournir aux voyageurs un réseau Wifi à très haut débit, accessible pendant tout le temps du trajet en métro, et de « fournir aux voyageurs du Grand Paris Express des services dédiés (information, culture, commerce, vie pratique, mobilité, accessibilité, etc.) avec une qualité de service excellente« .
 
En gare, il est proposé que certaines gares puissent « accueillir des espaces de télétravail ou de Coworking (2), pour faciliter la modularité des horaires, le travail nomade ou le travail « hors les murs »« , ou servir de lieux de testing pour les start-up qui souhaitent tester leurs services auprès des voyageurs.
 
Par ailleurs, les gares et les métros du Grand Paris Express devront aussi tirer profit des « dernières innovations en matière de matériaux intelligents, de mobiliers et d’objets connectés, d’interfaces sans contact, etc« .
 
Au total, le Grand Paris Express sera constitué de 205 km de nouvelles lignes, ce qui doublera la longueur actuelle du métro parisien. Il accueillera 72 nouvelles gares, desservira 153 communes sur 7 départements. Selon les prévisions de la SGP, 2 millions de voyageurs l’emprunteront d’ici 2030.
 

https://youtube.com/watch?v=xg4YpKAc9v8%3Frel%3D0

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