Soribada, qui s’est développé parallèlement à Napster dans l’internet coréen, a été fermé en novembre 2005. Il revient ce mois-ci en version légale, avec le blanc-seing de l’industrie du disque.

Alors que le monde entier profitait de la formidable bibliothèque musicale universelle que constituait Napster, c’est un autre logiciel de peer-to-peer qui emporta dès 2000 l’adhésion des internautes coréens : Soribada. Mais il a également suivi le destin de son cousin américain, en tombant en novembre 2005 après deux années d’intense combat devant les tribunaux asiatiques.

Cette semaine, Soribada annonce qu’il sera de retour, avec un système d’abonnement payant. La KAPP, l’association coréenne des producteurs de phonogrammes (l’équivalent local de la RIAA ou de notre SNEP), s’en réjouit bien volontiers. Elle s’est liée à Soribada pour annoncer le lancement de cette cinquième version du logiciel, rendue possible après un règlement à l’amiable de 8,5 milliards de wons (environ 7,3 millions d’euros). « A partir du 1er avril, après un mois d’observation des modes d’usage de Soribada 5, nous ferons payer les abonnés des services d’échange de fichiers« , précise Yang Jung-hwan, le président de Soribada.

Ainsi d’Amérique en Asie, l’industrie phonographique parvient à geler l’innovation en imposant ses propres modèles économiques. Elle sera néanmoins contrainte tot ou tard à accepter l’innovation venue du monde open-source, dernier carré qu’il est partout impossible de redresser en justice…

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