Alors que la société BitTorrent s’efforce d’assurer la viabilité commerciale du logiciel, le nom BitTorrent devient maintenant réservé au seul logiciel officiel. Ceux qui voudront utiliser la marque pour leur produit devront payer.

BitTorrent est un logiciel open-source, dont le code est distribué sous licence libre pour permettre à chacun de l’utiliser et de l’améliorer. Mais si le code source est libre d’utilisation, le nom BitTorrent reste lui une marque de commerce reservée à la société créée par Bram Cohen. Opera a officialisé cette semaine avec sa version 9 l’ajout du support de BitTorrent au coeur du navigateur. Pour ce faire, la firme a dû payer des droits d’utilisation de la marque BitTorrent à la société dirigée par Ashwin Navin, un ancien de Yahoo désormais conseiller d’affaires de Bram Cohen. C’est une première pour BitTorrent, mais c’est surtout le coup d’envoi d’une nouvelle politique protectionniste.

Pour faire passer la pilule, Navin chante le refrain bien connu de la sécurité des consommateurs. « Nous sommes sensibles au fait que des gens appellent leur logiciel BitTorrent pour obtenir un certain niveau de popularité de façon à distribuer spywares et adwares« , explique Ashwin Navin, qui travaille avec Hollywood à faire de BitTorrent une plateforme commerciale sûre. Les développeurs qui souhaiteront utiliser le nom BitTorrent devront désormais payer une somme nominale et leur logiciel sera examiné pour vérifier s’il répond ou non à certains standards de qualité décidés avec Bram Cohen.

C’est une étape de plus pour BitTorrent dont le créateur a déjà laissé entendre qu’il sortirait sans doute à l’avenir des logiciels propriétaires, rompant avec la longue tradition open-source de BitTorrent.

« D’un seul coup, BitTorrent a été tellement demandé partout dans le monde, sa popularité est devenue si massive, que c’en était ridicule. L’occasion de gagner beaucoup d’argent était tout simplement trop énorme, psychologiquement je me suis retrouvé quasiment contraint d’en profiter« , confiait récemment Bram Cohen à un journaliste du Monde.


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