Le cours de l'action de Facebook ne cesse de baisser depuis son entrée en bourse. Frôlant la barre des 20 dollars, elle traduit le mécontentement des investisseurs face à la faible monétisation du réseau social.

Si Facebook peut se targuer d'avoir près d'un milliard d'utilisateurs, ses performances boursières sont plutôt médiocres. Une situation pas vraiment étonnante, vu ses derniers résultats semestriels. Les marges se réduisent et les perspectives de développement du site communautaire ne sont pas claires. Dès lors, les investisseurs ne pouvaient que sanctionner un service peinant à monétiser ses services.

La valeur de Facebook a atteint son plus bas niveau depuis son entrée en bourse, pour un prix de 20,87 dollars par titre. Si depuis l'action a repris des couleurs, avec un prix oscillant autour de 21,50 dollars, il n'en demeure pas moins que le montant a pratiquement fondu de moitié depuis son introduction au Nasdaq. Et sa capitalisation est désormais de 45 milliards de dollars. Elle était de 104 milliards en mai dernier.

Aux yeux des investisseurs, la valorisation boursière de Facebook reste injustifiée au regard de ses résultats et de sa stratégie. Si le réseau social persiste dans cette direction, il faut s'attendre à voir le cours de l'action continuer à dégringoler et passer sous le seuil des 20 dollars. Au site communautaire de démontrer le contraire, au risque de suivre le même chemin que Zynga, Pandora ou encore Groupon.

La chute des valeurs boursières de quelques champions du web annonce-t-elle l'éclatement d'une nouvelle bulle dans la high-tech ? Dix ans après l'explosion de la bulle Internet, cette hypothèse est de plus en plus envisagée. "Il y a une bulle sur les réseaux sociaux", estime le cabinet de recherches Enders Analysis. Bank of America Merrill Lynch juge pour sa part que c'est "le signe d'une possible explosion des valeurs technos".


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