Le ministère de l’intérieur et les opérateurs télécoms s’inquiètent de la diffusion de la suite de logiciels Z3X, qui permet notamment de modifier le numéro IMEI des téléphones mobiles. Or c’est grâce à ce numéro que les opérateurs peuvent bloquer les portables volés.

Avec la loi Loppsi, l’ancien gouvernement avait introduit une disposition pour obliger les opérateurs à bloquer sous quatre jours les téléphones mobiles dont le vol avait été déclaré au commissariat. Le système visait à fluidifier une mesure déjà mise en place depuis 2003, qui permettait à l’abonné de communiquer le numéro IMEI de l’appareil avec une copie du procès-verbal de la plainte. Le mobile était alors désactivé sur tous les réseaux pour empêcher les appels, et dissuader ainsi les voleurs de le revendre.

Mais l’AFP indique que « les policiers parisiens ont récemment découvert dans plusieurs magasins de l’est de la capitale française un logiciel capable de débloquer et réactiver les téléphones portables volés, obligeant les autorités à réfléchir avec les opérateurs à une nouvelle riposte« . Le logiciel en question est Z3X, un logiciel d’activation disponible pour les téléphones Samsung, LG, Benq-Siemens, et Nec. Parmi les marques répandues, les iPhone d’Apple ou les mobiles HTC ne semblent pas concernés.

« Ce logiciel permet de réactiver les téléphones bloqués, soi-disant inutilisables, afin de les remettre sur le circuit, en reprogrammant le numéro Imei. Ce délit est passible de deux ans d’emprisonnement et 37.500 euros d’amende, rappelle une source policière » à l’AFP.

Les autorités de police qui craignent une recrudescence des vols et la Fédération Française des Télécoms planchent donc sur une solution. L’une des pistes envisagées serait « la mise en place de signaux silencieux, qui indiqueraient de manière régulière dans la journée la position du téléphone« .

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