Spotify a finalement obtenu la signature d’Universal Music, selon des sources proches du dossier. Le service suédois a désormais le soutien de trois des quatre principales maisons de disques pour un lancement outre-Atlantique. En échange, Spotify a été contraint de brider son offre d’écoute gratuite.

L’avenir américain de Spotify commence enfin à prendre forme. Alors que le service de musique en ligne suédois a décidé en avril de limiter l’écoute gratuite à 10 heures par mois, les discussions engagées avec les maisons de disques depuis deux ans ont finalement porté leurs fruits. D’après Reuters, qui s’appuie sur des sources proches des deux parties, un accord a été conclu entre Spotify et Universal Music.

La signature d’Universal Music est importante pour la suite. En effet, Spotify a désormais l’aval de trois des quatre principales majors, puisque le service suédois avait réussi quelques mois plus tôt à convaincre Sony Music et EMI de signer. Il ne manque donc plus que Warner Music à l’appel, mais Spotify dispose déjà de trois catalogues importants, représentant une part de marché aux USA de près de 70 %. De quoi constituer une offre crédible.

L’accord passé avec les maisons de disques ne s’est pas fait sans difficulté. Pour convaincre les majors, Spotify a été contraint de limiter drastiquement l’écoute gratuite. Depuis avril, les auditeurs non abonnés ne peuvent pas écouter plus de 10 heures de musique dans le mois et chaque titre est accessible cinq fois maximum. Des gages qui ont en particulier dû satisfaire Universal Music et du patron d’Universal Music France, Pascal Nègre.

Rappelons que Pascal Nègre est un partisan du plafonnement par titres. « Quand on voit des gens qui écoutent 35 fois la même chanson, vous vous dites qu’au bout d’un moment, le gars, il faut qu’il aille acheter le titre. […] Quatre écoutes, c’est suffisant pour savoir si on veut acheter un titre » avait-il confié en début d’année. Des exigences entendues par Spotify.

Selon les dernières statistiques connues, Spotify compte plus d’un million d’abonnés en Europe et 10 millions d’auditeurs, via l’offre gratuite, selon Reuters. Le service est disponible seulement dans sept pays : l’Espagne, la Finlande, la France, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède. L’arrivée prochaine de Spotify aux USA ne sera pas une partie de plaisir, puisque Google, Apple et Amazon ont aussi de grands projets.


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