C’est ce qui s’appelle ne pas faire dans la dentelle. Selon le site web de la Pravda, le tribunal de Komsomolsk-sur-l’Amour, une ville russe située à l’extrême-est du pays, a exigé que le fournisseur d’accès à Internet Rosnet empêche l’ensemble de ses abonnés d’accéder à YouTube. En cause, la présence d’une vidéo polémique intitulée « la Russie aux Russes ».
La décision de justice ne s’arrête d’ailleurs pas à la seule plate-forme vidéo. Les juges ont également ordonné au FAI de bloquer les connexions cherchant à accéder à certaines bibliothèques en ligne (dont Lib.rus.ec, Thelib.ru et Zhurnal.ru). En effet, ces sites ont été accusés d’héberger des écrits d’Adolf Hitler. Une décision qui a été immédiatement critiquée, à la fois par le FAI Rosnet et par Google, qui possède YouTube.
Pour Rosnet, cette décision est évidemment complètement à côté des clous. Plutôt que de se concentrer sur la vidéo litigieuse, le tribunal russe a préféré opter pour la solution la plus facile en exigeant le blocage global de YouTube. Or, combien d’abonnés vont être affectés par cette décision, alors que bon nombre d’entre eux ont fréquenté YouTube sans jamais avoir cherché à consulter de pareils contenus ?
Un discours repris du côté de Google Russie. Selon la branche locale du géant américain, la décision du tribunal entre manifestement en conflit avec la constitution de la Fédération de Russie. « La décision du tribunal de restreindre l’accès ne concerne pas des vidéos particulières, mais l’ensemble du site » a réagi l’entreprise.
« De ce fait, cela prive les utilisateurs du libre accès à l’information. Il est intéressant de noter que YouTube contient beaucoup d’informations, dont la chaine du président russe » a commenté la porte-parole de la firme, Alla Zabrovskaya.
À l’échelle internationale, YouTube a souvent été l’objet d’une censure plus ou moins importante de certains gouvernements. Ces dernières années, la plate forme a été censurée au Brésil, en Turquie en Thaïlande et au Pakistan. YouTube, de par son statut d’hébergeur, a toujours coopéré en retirant les vidéos considérées comme choquantes ou diffamatoires.
(photo : BY-SA )
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