Ca semblait acquis mais il faudra peut-être finalement patienter avant de voir l’allemand BMG et la japonaise Sony s’accoupler. L’IMPALA, qui regroupe plus de 2500 indépendants, a décidé de faire appel de la décision de la Commission Européenne qui avait validé cet été le projet de fusion des deux entités.

Les commissaires européens avaient approuvé le mardi 20 juillet la fusion des groupes Sony Music et Bertelsmann Music, en jugeant que l’intégration des deux majors « ne créerait pas encore une position de domination collective« . Pourtant, avec Sony Music qui possède 14% du marché mondial et BMG qui en contrôle 11%, la fusion des deux entités place le groupe au coude à coude avec Universal Music, jusqu’à présent grand leader avec 26% des parts de marché.

Une semaine plus tard, la commission fédérale du commerce américaine validait également le projet, donnant semble t-il le dernier feu vert nécessaire à la naissance du deuxième géant parmi les géants.

Mais les indépendants, à qui il reste environ 20% de la musique vendue dans le monde, ont décidé de faire appel de la décision du 20 juillet, à travers leur organisation IMPALA. « C’est la première fois qu’une décision validant une fusion dans le secteur du divertissement fait l’objet d’un appel« , précisait hier p2pnet.net.

L’IMPALA demande à l’Europe de réviser sa décision au regard notamment de ses obligations en matière de diversité culturelle. L’article 151(4) du Traité oblige les pays membres à prendre les aspects culturels en compte dans toutes leurs politiques publiques. « L’appel de l’affaire SonyBMG est une bataille livrée pour tous ceux qui croient que l’Union Européenne devrait se faire le chantre d’un monde qui promeut le pluralisme, rejette la standardisation et qui permet aux opérateurs culturels de toutes formes et de toutes tailles de co-exister et de se faire concurrence de façon loyale« , indique l’IMPALA dans son communiqué.


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