L’absence de possibilité d’imprimer des documents à partir de l’iPad a permis de faire circuler ces derniers jour une bonne blague de geeks sur Internet. La photo qui a fait le tour du monde montre un iPad retourné sur un photocopieur. Mais Google prend la chose très au sérieux.

Le géant américain, adversaire d’Apple, a publié sur le blog de son système d’exploitation Chrome OS sa vision d’une « nouvelle approche de l’impression« , qui doit permettre de faciliter l’impression de documents à partir d’appareils mobiles. Google constate en effet qu’il est la plupart du temps indispensable d’installer un driver spécifique à chaque imprimante sur les appareils où sont stockés les documents à imprimer, et qu’installer ces pilotes sur chaque téléphone mobile, netbook, tablette tactile ou autre que l’on possède est difficile en pratique, voire impossible. Et même incohérent, puisque le principe-même de la mobilité est de ne pas dépendre d’un type d’imprimante précis installée localement.

Google propose donc sa solution baptisée « Google Cloud Print », qui permettrait d’ordonner les tâches d’impression en passant par le web. L’utilisateur qui souhaite imprimer un document à partir de n’importe quel appareil enverrait la tâche à exécuter au « nuage » de Google, qui répercute l’ordre à l’ordinateur ou au routeur sur lequel est branché l’imprimante. Toutes les options d’impression (noir et blanc, paysage/portrait, …) seraient définies directement dans les applications en ligne, plutôt qu’à travers un driver local comme c’est le cas actuellement. Les ordres pourraient aussi être reçus directement par l’imprimante elle-même, si elle est compatible avec le protocole Google Cloud Print, dont la firme de Mountain View a publié les spécifications et un code source.

Pour le moment, il ne s’agit encore que de travaux préparatoires, mais Google espère convaincre un grand nombre de constructeurs et d’éditeurs de services en ligne de suivre le mouvement et de créer un standard commun.

Les utilisateurs les plus paranoïaques pourraient cependant se méfier, en particulier les entreprises. Envoyer un ordre d’impression à des serveurs situés à des milliers de kilomètres pour qu’ils retournent l’ordre à l’imprimante située dans la même pièce, c’est prendre le risque que le document à imprimer soit intercepté, archivé, analysé… Voire même, sait-on jamais, c’est prendre le risque que vienne un jour s’ajouter au protocole une vérification des droits, pour que seuls les documents autorisés (en particulier sans violation de droits d’auteur) puissent être imprimés.

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