L’UFC-Que Choisir révèle que les appels vers l’association SOS Amitié Ile-de-France sont exclus des forfaits illimités de SFR, alors-même que les consommateurs n’ont aucun moyen de le savoir.

C’est l’UFC-Que Choisir qui révèle l’affaire, ubuesque. En principe, tous les appels vers les numéros fixe en France sont inclus dans les forfaits illimités de SFR (Illimythics). Mais du jour au lendemain, les appels vers SOS Amitié Ile-de-France ont été facturés séparément, sans que l’abonné puisse le savoir. Et sans que SFR semble s’en émouvoir.

En effet, SOS Amitié disposait jusqu’au mois de mai d’une ligne simple, avec un numéro de fixe traditionnel. Les appels vers la plateforme étaient compris dans les forfaits Illymythics, dans les plages horaires concernées par l’illimité. Mais le système de facturation imposé à l’abonné a changé. « Résultat : alors qu’au début de l’année, 1 heure d’appel à SOS Amitié en soirée ne lui était pas facturée (car comprise dans ses communications illimitées), il peut dorénavant lui en coûter plus de 20 euros, alors même que le numéro (en l’occurrence un numéro géographique commençant par 01 42) n’a pas changé !« , rapporte l’association de consommateurs.

Alertée par l’UFC-Que Choisir, le siège de SOS Amitiés a fini par comprendre d’où venait le problème. Elle a fait installer en mai un standard téléphonique qui répartit les appels vers différents postes, à partir d’un numéro unique. Lequel n’a pas changé, et commence toujours en 01, comme tous les fixes de la région parisienne.

Or, SFR prévoit dans ses contrats que les appels vers les plateformes téléphoniques sont exclus des forfaits Illimythics. « Cette information est clairement spécifiée dans nos conditions générales et sur nos brochures tarifaires« , a expliqué l’opérateur, qui semble trouver cela tout à fait normal.

Mais comment l’abonné qui compose un numéro en 01 peut-il savoir qu’il s’agit, à l’autre bout du sans-fil, d’un central téléphonique et non d’un numéro fixe classique ? Et donc qu’il va devoir payer 20 euros l’heure de communication qu’il pensait avoir gratuitement.

Selon l’UFC-Que Choisir, Orange aurait choisi d’inclure ces appels dans ses forfaits, ce qui semble le plus logique. Mais « Bouygues Telecom les « interdit » carrément« , s’étonne l’association de consommateurs, qui s’interroge sur les implications : « cette décision peut pénaliser des personnes en difficulté qui ne font qu’appeler un numéro d’urgence très utile dans la prévention du suicide« .

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