Une jeune Britannique a été condamné à trois mois de prison et une interdiction d’approcher une ancienne camarade de classe, qu’elle menaçait depuis quatre ans. C’est un statut publié sur Facebook qui a entrainé cette peine, puisqu’elle cela avait dégénéré en menaces de mort.

Nul doute que Keeley se souviendra longtemps qu’il n’est pas particulièrement judicieux de trop s’épancher sur le web, même lorsqu’on a le sentiment d’être à l’abri derrière sa page Facebook. La jeune Britannique aura également tout le loisir de ne plus oublier que chacun engage sa responsabilité lorsqu’il écrit sur Internet. Et lorsque la prose d’un internaute tourne à la menace de mort pure et simple, il n’est plus guère étonnant de voir l’affaire se terminer en prison.

La jeune femme a en effet rédigé un commentaire un peu trop en verve à l’endroit d’Emily, puisqu’elle indiquait purement et simplement vouloir la tuer. La victime a déclaré aux autorités que cela faisait maintenant quatre ans qu’elle subissait une véritable campagne d’intimidation et de haine à son encontre. Jusqu’à des agressions physiques parfois. « Lorsque j’ai eu seize ans, j’ai créé un compte Bebo pour rester en contact avec des amis, mais à chaque fois que je me connectais dessus, il y avait un torrent de haine de la part de Keeley et de ses amis » témoigne Emily.

Bien qu’échaudée par cette triste expérience, Emily décida de ne pas pour autant abandonner les réseaux sociaux, afin de garder le contact avec ses amis. Ainsi, lorsque Facebook devint très populaire, elle suivit le mouvement en ouvrant sa propre page personnelle. Mais, pour ne pas subir l’hostilité de Keeley, elle décida naturellement de verrouiller son profil Facebook : « lorsque tout le monde s’est mis à Facebook, je n’ai pas voulu répéter ce qui s’est produit sur mon compte Bebo. Avec Facebook, j’ai eu la possibilité de mettre mon profil en privé, ainsi seuls mes amis pouvaient me contacter« .

« Mais lorsqu’un ami m’a contacté pour me dire d’aller jeter un oeil sur le Facebook de Keeley, j’étais bouleversée. Tout le monde pouvait voir ses menaces contre moi. Je me sentais violée« . Celle-ci a d’ailleurs confié que cette affaire a commencé lorsqu’elle avait 14 ans, au moment où elle commençait à découvrir les joies du maquillage, comme finalement de nombreuses autres adolescentes de son âge.

Reconnaissant les faits, Keeley a cherché à persuader les policiers qu’elle a rédigé ses menaces sous le coup de l’ivresse et qu’elle ne reconnaissait bien évidemment pas dans ces propos. Une ligne de défense qui n’a visiblement pas convaincu le juge anglais chargé du dossier puisqu’il a décidé que Keeley avait l’interdiction d’approcher Emily pour une durée de cinq ans et qu’elle aurait de plus tout le loisir de méditer sur cette histoire, puisqu’elle doit également purger une peine de prison de trois mois dans un centre de détention pour jeunes délinquants.

Que cela soit sur un réseau social ou sur un blog, l’internaute est responsable de ces écrits. D’ailleurs, de nombreux internautes ouvrant un espace personnel sur la plate-forme Skyblog ne le savent sans doute pas non plus, mais ils ont également une responsabilité particulière sur les commentaires publiés sur leur blog. En effet, au regard de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, un bloggueur peut être par exemple poursuivi s’il laisse passer un commentaire diffamatoire.


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