On entend beaucoup l’industrie du disque se plaindre de Kazaa et du partage de fichiers en général, mais c’est finalement l’industrie pornographique qui souhaite aujourd’hui porter un coup d’arrêt au géant du Peer-to-Peer. Un éditeur de films pour adultes prétend en effet qu’il est techniquement possible de filtrer les fichiers partagés sur Kazaa.

Il est beaucoup plus simple et discret de double-cliquer pour télécharger un film pornographique sur Kazaa, que de le louer ou l’acheter chez un professionel. Pas de témoins, pas de relevé bancaire tendancieux, le Peer-to-Peer est certainement le lieu idéal pour l’amateur de belles poitrines et d’actions sportives. Symétriquement, l’industrie pornographique est peut-être la première à souffrir du développement de l’échange de fichiers vidéo.

Titan Media a ainsi envoyé une lettre à Sharman Networks pour demander à l’éditeur de Kazaa de bloquer l’accès à 1400 de ses films érotiques. Selon le pornographe, Sharman pourrait se servir des spywares qu’ils installent sur l’ordinateur des utilisateurs pour contrôler les fichiers qu’ils téléchargent et ainsi bloquer les contenus protégés par le droit d’auteur. Vous avez dit pervers ?

Des techniques de reconnaissance des fichiers, à partir de l’empreinte audio d’une chanson, pourraient également être adaptées à la vidéo. Le logiciel de P2P irait comparer l’empreinte vidéo avec une immense base de données recensant les vidéos protégées, et en cas de violation, bloquerait le téléchargement immédiatement. P2P United, qui regroupe 6 logiciels de Peer-to-Peer (mais pas Kazaa), ne croit pas qu’une telle technologie soit fiable, et demande que le Congrès organise des auditions sur le sujet.

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