Amazon est-il en train de perdre la bataille de la contrefaçon ? En tout cas, le géant du e-commerce peine à prendre le dessus. La preuve : dans un communiqué du 24 juin, l’entreprise américaine annonce la mise en place d’une nouvelle unité spécialisée dans la traque des biens contrefaits, avec l’intention de multiplier les actions en justice contre celles et ceux qui en font commerce.
Précisément, la mission de cette unité, qui est composée d’anciens procureurs fédéraux, d’enquêteurs et d’analystes de données, est « de traduire en justice les contrefacteurs qui tentent de proposer des produits contrefaits dans son magasin ». Ses effectifs ne sont pas renseignés, mais Amazon rappelle que 8 000 employés sont mobilisés contre la fraude et les abus, ce qui inclut la contrefaçon.
La contrefaçon est un problème majeur pour Amazon, car sa crédibilité en tant que site de vente en ligne est en jeu. L’entreprise affirme avoir dépensé plus de 500 millions de dollars l’an dernier pour lutte contre les fraudes et les abus et, dans le cadre de ses activités, avoir intercepté plus de 6 milliards d’annonces suspectes avant leur publication. Mais l’arrivée de cette nouvelle unité montre que c’est insuffisant.
Amazon sur liste noire de la Maison Blanche
Amazon lui-même admet être à la peine. L’an dernier, CNBC a rapporté que le groupe en fait un facteur de risque pouvant s’aggraver dans ses documents financiers, parce que de plus en plus de ventes passent par le Marketplace, où officient des vendeurs tiers. Cette situation est également vue comme un risque juridique à venir, dans la mesure où sa responsabilité pourrait être engagée.
Les faux produits imitant des marques bien connues ont d’ailleurs donné lieu à une passe d’armes entre Washington et la firme de Seattle. En avril 2020, la liste du gouvernement américain des marchés notoires de la contrefaçon et du piratage a été actualisée, et cinq divisions locales d’Amazon (l’Allemagne, le Canada, l’Inde, le Royaume-Uni et la France) ont été mis à l’Index.
Cette dénonciation publique avait à l’époque été très mal reçue par Amazon, qui y voyait une manœuvre de l’administration Trump de causer du tort indirectement à Jeff Bezos, le fondateur de l’entreprise. En effet, lui et le président américain se vouent une inimitié, qui provient entre autres du fait que le Washington Post, journal réputé et critique à l’égard du chef de l’État, appartient à Jeff Bezos.
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