Les MVNO sont-ils en mesure de survivre dans le nouvel environnement concurrentiel apparu depuis l’arrivée de Free Mobile ? L’Autorité de la concurrence s’intéresse en effet au sort des opérateurs de réseau mobile virtuel, et vérifier s’ils ont la possibilité de résister aux nouvelles offres d’Orange, SFR, et Bouygues Télécom, mais aussi Free Mobile.

Le 10 janvier, la tempête Free Mobile n’a pas seulement arraché de leur torpeur les trois gros opérateurs que sont Orange, SFR et Bouygues Télécom. Elle a aussi bousculé significativement le marché des opérateurs de réseau mobile virtuel (MVNO). Or, l’avenir de ces derniers apparaît bien sombre depuis que le trublion des télécoms est entré sur le marché de la téléphonie mobile.

Quel peut bien être le destin d’un MVNO dans un marché où Free Mobile est appelé à croître et où les trois grands opérateurs détenteurs d’un réseau physique ont adapté leurs offres (Sosh pour Orange, Red pour SFR et B&Y pour Bouygues Télécom) à cette nouvelle donne ? C’est à cette question que l’Autorité de la concurrence souhaite répondre, pour l’instant de manière informelle.

« Les MVNO ont signé des contrats avec leurs opérateurs hôtes avant l’arrivée de Free. Or, comme les marchés ont beaucoup bougé, nous nous demandons si aujourd’hui, les MVNO ont suffisamment de marge de manœuvre pour s’adapter au nouveau paysage concurrentiel » a expliqué au Monde le service des instructions de l’autorité administrative indépendante.

L’enquête, qui a débuté début février, n’est pour l’instant qu’à un stade préliminaire. Il s’agit d’abord de savoir si les MVNO sont capables de survivre dans ce nouvel environnement concurrentiel… et de lutter contre Orange, SFR, Bouygues Télécom et maintenant Free Mobile. Selon les conclusions de cette enquête préliminaire, le service des instructions déterminera les suites à apporter à ce dossier.

« Si nous estimons qu’il y a des raisons sérieuses de penser qu’ils n’ont pas de marge » pour baisser leurs prix tout en restant rentables, « nous proposerons au collège de l’Autorité de s’autosaisir et l’enquête deviendra formelle« , précise la source du Monde. Car les MVNO sont complètement dépendants des opérateurs disposant d’un réseau physique. Sans licence, ils doivent louer le réseau des opérateurs classiques.

Les tarifs de gros établis dans cette optique ont-ils évolué depuis le 10 janvier ? Rien n’est moins sûr. Or, avec la baisse des prix constatée depuis l’arrivée de Free Mobile, les MVNO n’ont a priori guère de latitude. S’ils baissent trop leur prix pour s’aligner sur la concurrence, ils risquent surtout de ne plus avoir une rentrée d’argent suffisante pour louer le réseau d’un opérateur physique.

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