Premier Farnell, la société qui distribue plus de la moitié des mini ordinateurs Raspberry Pi vendus dans le monde, a accepté la proposition de rachat de la société suisse Dätwyler pour 615 millions de livres, soit plus de 775 millions d’euros. La société précise que Dätwyler acceptait de la racheter au delà de son prix en bourse. En effet, la firme suisse payera 165 pounds par action, alors que celle-ci coûtait moins de la moitié (Dätwyler payera 51% de plus) à la clôture du 13 juin.
Premier Farnell n’est pas l’inventeur du Raspberry Pi, mais il bénéficie via sa filiale Newark element14 d’une licence d’exploitation de la marque commerciale, délivrée par la fondation Raspberry Pi. Même si les plans sont open source et diffusés sur son site internet pour permettre à n’importe qui de dupliquer les modèles, la marque reste ce qui est recherché par la majorité des clients lorsqu’ils veulent acheter « un Raspberry Pi », et Newark element14 est donc de fait le premier fabricant des ordinateurs miniatures.
Destiné d’abord à l’éducation à l’informatique — alors qu’on peut en faire beaucoup de choses, le petit ordinateur de la taille d’une carte de crédit a connu dès 2012 un succès fulgurant qui tend toutefois à s’essouffler ces dernières années. Le nombre de consommateurs et d’écoles équipées étant déjà haut, et les nouveaux modèles n’apportant pas de grandes évolutions, la vente du Raspberry n’est plus aussi profitable qu’avant. En juillet dernier, la société avait déjà dû se séparer de Laurence Bain, sa directrice générale, après des résultats difficiles.
La société Premier Farnell existe depuis 1939. Fondée à Leeds et entrée pour la première fois en bourse en 1966, elle termine cinquante ans plus tard son histoire d’entreprise indépendante. La société avait réussi en 2012 à relocaliser la production des composants du Raspberry Pi au Royaume-Unis grâce à un accord avec Sony. La question du maintien de l’emploi se posera donc rapidement pour les employés de la firme anglo-saxonne.
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