Le Projet Loon de Google, qui consiste à déployer un accès Internet haut débit au Sri Lanka grâce des ballons stratosphériques, se heurte au refus d’un régulateur mondial des télécoms. Si aucune solution n’est trouvée, il pourrait migrer dans un autre pays.

Facebook n’est pas le seul géant à voir ses initiatives de déploiement d’Internet gratuit dans les zones rurales contrariées par une autorité de régulation. Le projet Loon de Google, qui consiste à déployer 3 ballons-sondes dans la stratosphère (entre 8 et 60 kilomètres d’altitude) du Sri Lanka pour permettre une connexion haut débit aux zones rurales les plus reculées, vient d’en faire les frais. À une différence près : le gouvernement de l’île de 21 millions d’habitants située au sud de l’Inde prend le parti du géant américain.

Le projet Loon fait en effet face à l’opposition de  l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence des Nations unies chargée de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde.

Celle-ci refuse que l’entreprise utilise la même fréquence radio que les diffuseurs publics sri-lankais, car elle estime qu’un recours aux fréquences 700Mhz à de telles altitudes pourraient interférer avec les signaux télévisés — entre autres — locaux. En l’absence d’autorisation légale, le projet, dont les premiers tests ont commencé il y a un an, reste au point mort.

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Le gouvernement redoute l’abandon du projet Loon

Harin Fernando, ministre des communications, a réaffirmé son soutien à Google : « C’est un problème juridique. Google et le gouvernement essayent de convaincre l’ITU, mais si nous échouons, Google risque de préférer un autre pays qui n’est pas soumis à ce genre de réglementation [parce qu’il ne fait pas partie des 193 États membres de l’ITU]. » Un tiers des Sri-Lankais disposent actuellement d’un accès régulier à Internet, dans un pays qui fut le premier d’Asie du sud à lancer les téléphones mobiles en 1989.

De son côté, Free Basics, le projet de déploiement d’un Internet gratuit  — mais aux services limités — porté par Facebook en Inde a été abandonné après la décision du régulateur des télécoms local en février 2016. Google fait désormais face au gouvernement indien dans leur course au déploiement de points de connexion Wi-Fi.

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