Au Japon, Star Wars : The Force Awakens n’est pas parvenu à écraser toute la concurrence. Un film d’animation basé sur l’univers de Yo-Kai Watch lui tient tête.

Tout autour du monde, Star Wars : The Force Awakens attire les foules et surclasse très largement la concurrence. Il suffit pour s’en convaincre de voir les chiffres du box-office. En l’espace d’un week-end, le film de J. J. Abrams a pulvérisé de nombreux records aux USA et s’est positionné en haut du classement dans de nombreux pays, dont la France. Et le film a déjà rapporté, à l’heure où nous écrivons ces lignes, plus de 610 millions de dollars.

Mais si la domination de Star Wars est incontestable en Amérique du Nord et en Europe, le nouveau volet de la saga a un peu plus de mal à s’imposer ailleurs, comme en Turquie et en Corée du Sud, pour diverses raisons. C’est par exemple le cas au Japon, puisque le second film d’animation de la licence Yo-Kai Watch est parvenu à faire mieux au cours du week-end d’ouverture !

https://www.youtube.com/watch?v=OHlX7R2ZfMw

C’est ce que rapporte le site Crunchyroll. Sorti au Japon le 18 décembre dans 368 complexes de cinéma, Star Wars : The Force Awakens a fait légèrement moins bien que Yo-Kai Watch the Movie: The Great King Enma and the Five Tales, Meow! — oui, c’est le nom du film ! — lors du week-end du 19 et 20 décembre, alors qu’il bénéficiait d’une meilleure distribution dans l’archipel (Yo-Kai Watch 2 est distribué dans 358 cinémas).

Il faut toutefois observer que Yo-Kai Watch 2 est sorti un jour plus tard que Star Wars. Selon Crunchyroll, Yo-Kai Watch 2 a attiré 975 000 spectateurs en deux jours, contre 1,04 million de spectateurs pour Star Wars : The Force Awakens en trois jours. Pendant le week-end, le film de J.J. Abrams a obtenu 800 000 entrées.

La déduction est facile : il s’est vendu environ 240 000 tickets le premier jour de Star Wars et ceux-là n’ont pas été inclus.

Les créatures de Yo-Kai Watch résistent aux stormtroopers de Star Wars.

Car en effet, beaucoup de fans de la saga intergalactique l’ont déjà vu le jour J, et les chiffres de cette journée n’ont logiquement pas été pris en compte lors du calcul du week-end d’ouverture. Certains le reverront probablement une deuxième fois, mais patienteront quelques jours avant de retourner au cinéma.

Mais au-delà de savoir qui arrive vraiment premier, dans la mesure où le classement peut varier selon le critère de comparaison (recettes sur un week-end ? recettes depuis la sortie ? nombre de tickets vendus ?), une chose est certaine : Yo-Kai Watch 2 tient largement tête à Star Wars : The Force Awakens.

Yo-Kai Watch

Le héros et ses créatures, forcément mignonnes pour plaire aux enfants.

Et cette capacité à résister au rouleau-compresseur lancé à toute allure par Disney peut se comprendre : ce type de licence est vraiment populaire au Japon. Il suffit de se souvenir par exemple de la déferlante, dans les années 2000, des petits monstres de poches comme Pokémon et Digimon.

Or, Yo-Kai Watch met justement en scène des créatures dans un univers très proche de ce que l’on peut trouver avec Pokémon ou Digimon. Ici, un jeune homme obtient une créature et doit aussi partir à l’aventure pour en affronter d’autres. Le succès se comprend donc, dans le contexte bien particulier de la culture japonaise. Et si cela plaît aux jeunes Japonais, nul doute que les enfants d’autres pays seront conquis.

Les fantômes et les esprits sont au cœur de Yo-Kai Watch.

Dans cet univers, nous suivons les aventures de Nathan. Au cours d’une ballade, le jeune homme trouve une montre spéciale qui lui permet de voir des créatures appelées y?kai (celles-ci font partie du folklore japonais) de différents types. Et ceux-ci prennent un malin plaisir à provoquer des ennuis dans la vie des humains.

Nathan (ou Keita Amano en V.O.) devra donc comprendre pourquoi ces monstres agissent de la sorte et les contraindre à cesser leurs méfaits. Au fil de ses aventures, Nathan sera accompagné par divers alliés, humains ou y?kai.

Apparue en 2013 au Japon, la vague Yo-Kai Watch va bientôt toucher l’Europe. En effet les droits d’exploitation de la série d’animation ont été acquis par Viz Media Europe, qui la diffusera à partir de 2016. Et elle promet d’envahir tous les domaines, puisqu’il s’agit d’une licence cross-média

En plus d’être déclinée en série TV et en film d’animation (The Great King Enma and the Five Tales, Meow! étant le deuxième), l’œuvre existe sous forme de manga et de jeux vidéo. Divers produits dérivés représentants les personnages de cet univers sont aussi commercialisés. Parents, préparez-vous !

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