Encourageant la virtualisation, le cabinet Anthesis affirme qu'actuellement 30 % des serveurs installés dans les data centers dans le monde sont inactifs.

Selon une étude publiée par le cabinet Anthesis en partenariat avec un chercheur de l'Université de Stanford, 30 % des serveurs dans le monde serait "dans le comas", ce qui représenterait 30 milliards de dollars de serveurs dormant dans les armoires des data centers et alimentés en électricité, alors qu'ils sont inutilisés. Pour faire cette analyse, le cabinet s'est appuyé sur des données anonymisées fournies par TSO Logic, en étudiant l'activité d'un échantillon de serveurs, que ce soit au niveau des processeurs ou de l'interface réseau.

Les résultats, qui corroborent une précédente étude réalisée par Uptime Institute (dont l'indépendance peut être mise en doute puisqu'il a justement pour mission d'aider à optimiser la gestion des parcs de serveurs), devraient beaucoup plaire aux entreprises spécialisées dans la virtualisation de l'hébergement, qui évite de laisser des machines au repos lorsqu'elles ne sont pas utilisées.

Le chiffre de 30 % peut surprendre mais il s'explique très bien. De nombreux services en ligne et sites internet restent hébergés sur des serveurs dédiés, qui obligent à prévoir une montée en charge et donc à dimensionner une capacité d'accueil supérieure à celle réellement utile en temps normal. De plus la gestion des serveurs dans les entreprises n'est pas toujours optimum, et des serveurs installés pour un service peuvent rester dans les armoires sans être recyclés lorsque le service n'est plus utilisé. A cet égard, Anthesis estime que la migration qui est toujours en cours de Windows Server 2003 32 bits vers Windows Server 2012 64 bits pourrait encourager les entreprises à réévaluer leurs parcs de serveurs pour avoir une gestion plus rationnelle de leurs besoins.


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