Orange ne donnera pas suite au dossier Bouygues Telecom, du moins dans l'immédiat. L'opérateur historique juge que les conditions qu'il avait fixées en vue de l'acquisition de son concurrent ne sont pas réunies.

Orange laisse tomber. L'opérateur historique a fait comprendre ce mercredi qu'il renonce à acquérir Bouygues Telecom, estimant que les conditions qu'il avait fixées "ne sont pas réunies aujourd’hui" pour envisager une manoeuvre qui déboucherait en définitive sur une consolidation du marché français des télécoms. Autrement dit, le retour à trois opérateurs n'est pour l'instant plus au programme.

L'hypothèse d'un achat de Bouygues a pourtant été sérieusement envisagée au sein de la direction du géant des télécommunications. Orange a ainsi mandaté deux banques pour étudier ce scénario dont le montant a alors été estimé à 6 milliards d'euros. Il était même question d'une acquisition de Bouygues, suivie ensuite d'une revente de certains actifs à Free afin de ne pas heurter l'autorité de la concurrence.

Mais depuis la tenue d'un comité central d'entreprise en juin, Bouygues a officiellement écarté la perspective d'un rapprochement avec Orange (ce qui n'a certainement pas empêché des contacts officieux). L'opérateur a expliqué à l'issue de cette réunion vouloir s'assurer un avenir "autonome", bien que le marché des télécoms soit "très chahuté" "et qu'il connaît lui-même des "difficultés" depuis l'arrivée de Free.

Avant Orange, Bouygues Telecom avait engagé des négociations avec Iliad, la maison-mère de Free. Des discussions ont ainsi eu lieu en mars entre les deux intéressés, sans toutefois aboutir. Arnaud Montebourg, favorable à un retour à trois opérateurs en France, n'était pas opposé à cette éventualité. Qu'il s'agisse d'Orange ou de Free, le ministre veut voir Bouygues fusionner avec un concurrent.

Les deux échecs successifs de Bouygues Telecom avec Free et Orange surviennent dans un contexte très compliqué pour l'opérateur. Fortement concurrencé, le groupe a annoncé un plan social le mois dernier visant plus de 1500 salariés. Auparavant, sa tentative d'acheter SFR à Vivendi a aussi raté, la multinationale ayant préféré le dossier déposé par Numericable.

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