Le marché de la vidéo physique poursuit sa lente déliquescence. Les ventes de DVD continuent de reculer, aussi bien en valeur qu'en volume. Même le Blu-ray connaît des difficultés. Le prix à l'unité de ces disques optiques dans le commerce et l'émergence de nouveaux usages expliquent en grande partie le déclin de ce secteur.

Année après année, le constat est le même : les ventes de DVD reculent en France, à mesure que les usagers se tournent vers d'autres supports de stockage (comme les disques durs) ou privilégient d'autres modes de de diffusion de contenus (comme les services de VOD). Et une fois n'est pas coutume, les disques Blu-ray, malgré une capacité d'enregistrement plus importante que les DVD, sont aussi en difficulté.

C'est ce que révèle le dernier baromètre du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Conduit en partenariat avec l'institut GfK, il note une lourde baisse du marché du DVD (-15,8 % en volume et -22,7 % en valeur) au cours du premier trimestre 2014. Concernant le Blu-ray, un recul est également observé mais s'avère beaucoup plus contenu (1,2 % en volume et -8 % en valeur).

L'étude du CNC – GfK, mentionnée sur Twitter par le directeur général de la SACD, révèle en filigrane le changement des usages chez les consommateurs, qui privilégient plus volontiers des alternatives au DVD et au Blu-ray. Et si l'acte de décès des supports optiques est encore loin d'être signé, force est de constater que la lente mais régulière dégringolade du DVD rappelle celle du CD ou de la VHS.

Cette évolution se retrouve aussi dans l'industrie musicale.

L'apparition de la VOD et l'augmentation de la capacité de stockage des disques durs (et d'autres technologies du même ordre, en particulier les disques SSD et les clés USB) ne sont pas les seuls facteurs qui affectent le marché de la vidéo physique. Il y a aussi le problème du prix : l'achat d'un DVD  le prix moyen d'un DVD récent se fixe à 15,60 €, tandis qu'un Blu-ray coûte 21,94 €.

Avec l'effritement du marché de la vidéo physique, tout l'enjeu pour l'industrie du divertissement sera d'achever la transition vers les plateformes de vidéo à la demande (à l'acte ou avec abonnement). S'il existe des offres en France, celles-ci n'ont pas encore été décisives dans cette bascule. Toutefois, l'appétit de Netflix pour le marché hexagonal pourrait bien constituer l'électrochoc qui manquait au secteur.


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