Au Japon, l'entreprise NTT DoCoMo a présenté des lunettes de traduction automatique qui permettent par exemple de modifier l'image d'une carte de restaurant pour afficher le nom des plats dans la langue du touriste. Cependant, la firme nippone devra faire évoluer son prototype avant d'espérer le commercialiser… pour les Jeux olympiques de 2020 ?

Les interprètes ont du souci à se faire. Si les traducteurs automatiques ont encore beaucoup de progrès à faire avant d'être en mesure d'adapter fidèlement un texte ou un discours dans une autre langue, les avancées dans ce domaine sont indéniables. Le temps de la traduction automatique, simultanée et efficace se rapproche, malgré les obstacles importants qu'il reste à franchir.

En matière de traduction automatique, les efforts ne se limitent pas à comprendre et traduire les propos d'un orateur. La preuve avec l'entreprise japonaise NTT DoCoMo, qui a justement présenté au CEATEC (Combined Exhibition of Advanced Technologies) des lunettes conçues pour adapter immédiatement un texte dans une autre langue, en le remplaçant par sa traduction.

L'intérêt est évident pour le touriste : plutôt que d'apprendre la langue et déchiffrer les idéogrammes d'un menu, il pourrait utiliser ces lunettes pour afficher directement le nom du plat dans sa langue. L'image de la carte serait alors retouchée : les idéogrammes disparaîtraient au profit du dialecte du touriste. Une piste qui a son intérêt, alors que les Jeux olympiques d'été de 2020 auront lieu au Japon.

En réalité, NTT DoCoMo n'est pas la seule société nipponne à travailler sur des lunettes traductrices. En 2009, toujours au CEATEC, NEC avait présenté son propre dispositif. Les entreprises américaines sont également impliquées dans ce domaine, via des outils en ligne. Mais le prototype de NTT doit encore franchir de multiples étapes avant d'espérer atteindre le stade de la commercialisation.

Concernant l'appareil, NTT DoCoMo doit s'efforcer de le rendre moins encombrant. Vu l'électronique présente, ces lunettes semblent peser un certain poids. Il faut viser une miniaturisation et un allégement de l'appareil, tout en préservant son autonomie (au moins une journée, à l'image des smartphones). Pas question, en effet, qu'elles cessent de fonctionner en pleine journée.

La rapidité d'exécution (reconnaissance, traduction…) sera également primordiale. Un autre aspect qu'il ne faudra pas non plus négliger est l'apparence que le porteur aura avec ces lunettes. En l'état, l'appareil de NTT DoCoMo n'est pas séduisant. Le groupe devra viser un look proche des lunettes Google Glass, c'est-à-dire des lunettes discrètes, sobres et élégantes.

Sur la traduction elle-même, les phrases simples ne sont plus vraiment un problème pour les traducteurs automatiques. En revanche, il reste plusieurs points que les modèles statistiques peinent à résoudre : l'argot, le double sens, les jeux de mots, les expressions typiques… et ainsi de suite. Même avec un découpage pointu du flux sonore en phonèmes, les traducteurs trébuchent encore.

( photo : AFP )

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