Comme en France, la CNIL britannique donne trois mois à Google pour modifier sa politique de vie privée, afin de mieux informer les internautes sur l'usage qu'il fait des données collectées à travers ses différents services.

Le Bureau du Commissaire à l'Information, en Grande-Bretagne, a annoncé jeudi qu'il avait écrit à Google pour lui confirmer ses griefs à l'encontre de la politique de vie privée unifiée mise en place par Google, accusée de violer les droits à la vie privée des internautes britanniques. "Dans notre lettre, nous confirmons que la politique de confidentialité mise à jour (par Google) soulève des questions sérieuses sur sa conformité au UK Data Protection Act", la loi britannique sur la protection des données personnelles, indique le Bureau.

"En particulier, nous croyons que la politique mise à jour ne fournit pas d'informations suffisantes pour permettre aux utilisateurs des services de Google en Grande-Bretagne de comprendre comment leurs données seront utilisées à travers tous les produits de la société".

Comme la CNIL l'a fait le 10 juin dernier, le gendarme britannique des données personnes a donné trois mois à Google pour se conformer à ses exigences. Sinon, des actions seront entreprises, avec des sanctions encourues par le géant américain.

D'autres actions sont également prévues en Italie, en Allemagne, en Espagne ou aux Pays-Bas, dans le cadre d'une action coordonnée entre l'ensemble des CNIL des six pays.

Par ailleurs, en France, l'UFC-Que Choisir menace également Google de déposer plainte, ainsi que contre Facebook et Twitter, si les trois entreprises ne rendent pas plus claires leurs politiques de confidentialité des données.

Il y a très peu de chances cependant que Google modifie effectivement ses contrats, la firme de Mountain View estimant qu'elle respecte le droit communautaire. Si des sanctions devaient être prononcées, elles seraient immédiatement contestées en justice par Google. De quoi lui permettre de tenir quelques années, et de provisionner les éventuelles amendes qu'il aurait à payer.

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