Avec sa prochaine Xbox, dont la sortie devrait être programmée à la fin 2013, Microsoft pourrait inaugurer un système qui interdit la revente de jeux vidéo sur le marché de l’occasion.

Le très sérieux site Kotaku, spécialisé dans les jeux vidéo, avance certaines informations entendues d’une « source fiable de l’industrie » sur les projets de Microsoft pour sa future console, surnommée Xbox 720. S’il confirme que la console devrait être au moins 6 fois plus puissante que la Xbox 360, Kotaku ajoute qu’elle sera équipée cette fois d’un lecteur Blu-Ray (et non plus DVD), et surtout qu’elle pourrait ne plus accepter de lire les jeux vidéo achetés d’occasion.

Si rien ne dit comment l’idée pourrait être mise en œuvre concrètement, elle s’inscrit en tout cas dans un mouvement général de lutte contre la revente de jeux vidéo d’occasion, qui sont devenus le nouvel ennemi de l’industrie du jeu vidéo après le piratage.

La dématérialisation des jeux par les services de téléchargement comme les Xbox Live, Playstation Store, Steam et autres Origin participent déjà largement à un glissement commercial qui rend la revente des jeux impossible. D’autres éditeurs essayent de capter une part de la valeur des ventes après-ventes, en proposant des codes uniques rechargeables qui permettent d’autoriser le jeu multijoueurs sur un seul compte.

Sony avait lui-même été très loin dans la dématérialisation, en lançant la PSP Go sans lecteur UMD, qui rend obligatoire le téléchargement des titres sur le Playstation Store. Le système avait en fait plombé ses ventes, les boutiques de jeux vidéo refusant de vendre une console qui leur détruit la part la plus importante de leur activité commerciale. Microsoft aura sûrement une main tremblante s’il prend une décision similaire, même si les boutiques pourront toujours vendre les jeux neufs en Blu-Ray.

Si ça paraît malheureusement être le sens de l’histoire, la fin du prêt et de la revente de jeux vidéo ne pourra en tout cas être acceptée que si elle s’accompagne d’une baisse sensible du prix des jeux proposés. De nombreux joueurs achètent leurs jeux à 60 ou 70 euros en ayant conscience qu’ils pourront les revendre à moitié prix lorsqu’ils auront fini d’y jouer. S’ils ne le peuvent plus, ils éviteront sans doute d’investir de telles sommes dans des titres à la durée de vie limitée.


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