Il devait répondre pour le 9 mai, mais c’est finalement le 9 août que Facebook France devra expliquer à la Cnil en quoi son utilisation des cookies pour tracer des internautes non-membres du réseau social est conforme à la loi informatique et libertés de 1978.

Les juristes de Facebook devront attendre le mois d’août pour prendre leurs vacances. Selon des informations du Journal du Net, le réseau social a obtenu de la Cnil un sursis de trois mois pour répondre à la mise de demeure de l’autorité administrative. Surfant sur une décision judiciaire belge, celle-ci avait exigé en février dernier que Facebook cesse de pister les internautes non membres du réseau social, à travers des cookies présents sur de très nombreux sites internet qui utilisent les boutons de partage de Facebook.

La Cnil avait alors donné trois mois à Facebook pour avancer des explications sur son utilisation des cookies, qui sont installés sans le consentement de l’internaute, et permettent d’établir un profil-type de l’internaute attribué à un numéro d’identifiant. Il était aussi reproché à Facebook de transférer ces données vers les États-Unis, malgré l’annulation du Safe Harbor.

C’est donc le 9 mai que Facebook France aurait dû présenter ses réponses. Mais selon le JDN, la Cnil a accepté de repousser le délai au 9 août 2016. Entre temps, Facebook a annoncé qu’il utiliserait bien des cookies pour suivre des internautes non-membres à des fins publicitaires, ce qui casse toute sa défense.

« Ce n’est pas contradictoire », avait toutefois assuré Laurent Solly, le directeur général de Facebook France, au Journal du Net. « Tout se fait en totale transparence avec les autorités européennes et la Cnil. A l’époque des faits, nous n’utilisions absolument pas ces données à des fins publicitaires. Nous allons bientôt le faire, mais en toute transparence. L’utilisateur gardera le contrôle sur toutes les publicités auxquelles il est exposé via un gestionnaire de préférence des publicités ».

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