Forcant le Syndicat des Industries de Matériels Audiovisuels à saisir le Conseil d’Etat, car s’estimant victime d’une violation de droit sur la concurrence, le disque dur fait parler de lui sur un plan qui va bien au-delà de sa fonction première, qu’est le stockage de données. En effet, deux étudiants du Massachussets Institute of Technology ont « collecté des milliers de données personnelles, dont des numéros de cartes de crédit, en examinant des disques durs achetés d’occasion ».

Au delà de la simple information qui ne vous a peut-être déjà pas échappé chez nos confrères, il paraît évident que certains utilisateurs, peu au fait des technologies, peuvent se faire « trahir » par leur disque dur, revendu par exemple sur un site de vente de particulier à particulier sur le net. Comme assez peu d’utilisateurs d’ordinateur le savent, formater un disque dur ne suffit pas à se prémunir d’une récupération de données. Grâce aux outils informatiques modernes, il est en effet assez facile pour un professionnel de récupérer des informations même aprés un formatage de bas niveau.

De là à dire que la justice peut utiliser les vieux disques durs, après les avoir acheté, il n’y a qu’un pas que nous nous refusons de franchir.

Mais il n’en demeure pas moins que les informations de surf (logs, fichiers ini, fichiers temporaires, etc… ) restent en mémoire lorsqu’elles ne sont pas réellement effacées. Ainsi toute la « partie » P2P (stockages, fichiers .met, .part, .avi ou .mp3) pourraient être facilement exploitée et utilisée contre le propriétaire dudit disque dur. Tout comme certaines sociétés pourraient se servir de ce procédé contre ses employés…

(ndlrc : Il faut toutefois préciser que notre article 9 du code civil nous protège contre les atteintes à la vie privée, dont les données du disque dur font évidemment parties)

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