Le NYPD, la police de New York, a envoyé une lettre à Google. Elle demande au propriétaire de l’application GPS Waze de cesser de renseigner la localisation de ses contrôles mobiles.

La police de New York (NYPD) n’apprécie pas que les habitants soient mis au courant de ses opérations de contrôle. Elle a envoyé une lettre à Google, qui détient l’application GPS Waze, pour que cette dernière cesse de les recenser, a révélé Streetsblog mercredi 6 février.

Une fonctionnalité qui encouragerait les conduites imprudentes

L’application Waze, qui fonctionne sur un mode collaboratif, permet à ses utilisateurs d’indiquer où se trouvent les points de contrôle mobiles de la police. Dans sa lettre, le NYPD estime que « publier de telles informations est irresponsable ». Selon lui, cela permettrait aux conducteurs qui ont consommé des drogues ou de l’alcool avant prendre le volant d’éviter une arrestation. Cela encouragerait de fait les conduites imprudentes.

L'application Waze // Source : Waze

L'application Waze

Source : Waze

Un porte-parole de Google a fait savoir à The Verge qu’il en faudrait plus pour modifier l’application Waze. « La sécurité est [l’]une de nos priorités, a-t-il déclaré. Nous pensons qu’informer les conducteurs des contrôles de vitesse les invite à être plus prudents. »

De faux contrôles recensés par des policiers

En janvier, Google a commencé à indiquer les limitations de vitesse et les radars sur Google Maps. Ces informations ne seront que partielles en France. Depuis 2012, il y est interdit de donner l’emplacement exact des radars. Les applis comme Waze ne peuvent mentionner que des « zones dangereuses », qui sont des portions de route de plusieurs kilomètres. La seule manière légale de connaître l’emplacement de radars fixes est d’aller sur un portail dédié de la sécurité routière. Les radars mobiles n’y sont pas indiqués.

Le succès de Waze repose en partie sur la fonctionnalité d’avertissement des contrôles de police. Aux États-Unis, elle fait débat depuis des années. En 2015, un collectif de membres des forces de l’ordre avait appelé à l’interdire. Des policiers avaient été jusqu’à renseigner de faux postes de contrôle pour tromper les conducteurs, raconte The Verge. Le gouvernement français voudrait de son côté permettre aux policiers et gendarmes de désactiver temporairement l’affichage de contrôles sur les applications comme Waze.

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