Ambitieux, General Motors entend doubler tout le monde dans la course à la conduite autonome. Le géant américain souhaite faire rouler des voitures sans volant ni pédale d’ici 2019.

Au CES 2018, on a pu assister toute la semaine à une course à la conduite autonome, le nouvel enjeu du secteur automobile. Pendant que des alliances se forment entre divers géants, General Motors ne cache pas son ambition. Dès 2019, soit presque demain, le constructeur compte faire rouler des voitures sans pédale ni volant, dans un premier temps via un service de taxi (comme celui qu’il teste à San Francisco). A titre de comparaison, Ford vise plutôt 2021 pour lâcher un tel véhicule dans les rues. Dan Ammann, le président de General Motors, a même évoqué avec The Verge « la première voiture de production sans poste de pilotage  ».

Un habitacle assez standard

Preuve de sa volonté, General Motors a partagé un aperçu vidéo de l’intérieur de la voiture, une Chevrolet Bolt de quatrième génération. On remarquera la symétrie parfaite entre la partie habituellement réservée au conducteur et celle du passager installé à l’avant. On aurait pu s’attendre à une rupture plus radicale, par exemple avec des sièges capables de tourner à 180 degrés pour les orienter façon salon, comme dans un train. En l’état, l’intérieur de la voiture n’est ni plus ni moins qu’un habitacle classique, mais sans volant ni pédale.

Pour déployer une voiture aussi avancée technologiquement, General Motors devra obtenir des dérogations auprès des administrations en charge de la sécurité sur les routes. En effet, il sera difficile d’intégrer l’ensemble des équipements obligatoires en matière de sécurité. « Une voiture sans volant ne peut pas avoir un airbag sur le volant. Mais nous pouvons intégrer un équivalent de ce que l’on trouve du côté du passager. Nous devons nous plier aux standards, mais d’une manière différente », a expliqué Dan Ammann. Une fois encore, la législation n’est pas exactement en phase avec les problématiques soulevées par la conduite autonome. Ou ce sont les constructeurs qui sont trop en avance. D’ici 2019, les choses ont encore le temps de bouger. En attendant, General Motors continue de procéder à des tests publics à San Francisco et à Phénix.

« Nous croyons que cette technologie va changer le monde », a conclu le président de General Motors. Elle risque de l’effrayer un peu aussi.


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